13 janvier 2022 - 07:00
Ville de Saint-Hyacinthe
Un budget participatif trop modeste, selon Marijo Demers
Par: Sarah-Eve Charland
Le budget participatif de 50 000 $ proposé en 2022 par la Ville de Saint-Hyacinthe n’impressionne pas celle qui aspirait à la mairie l’automne dernier, Marijo Demers. Elle y reconnaît une influence directe de sa plateforme électorale.

« C’est même plus qu’une influence, on a pris un élément de la plateforme de Saint-Hyacinthe unie pour l’intégrer à la nouvelle administration. […] On y croyait très fort au budget participatif. Je suis très contente que cette idée fasse son chemin. Est-ce que j’aurais aimé ça que ce soit moi qui l’adopte? Bien sûr. J’aurais fait les choses un peu différemment », commente-t-elle.

Au terme de la campagne électorale, le maire de la Ville de Saint-Hyacinthe, André Beauregard, n’a pas caché sa volonté de s’inspirer des idées proposées par le parti politique Saint-Hyacinthe unie. Il a demandé à intégrer un budget participatif dès son premier budget. C’est finalement une somme de 50 000 $ qui a été réservée à cet effet. Les modalités devraient être connues d’ici trois ou quatre mois.

Selon Mme Demers, le montant est plutôt faible. « Si on veut vraiment créer de la participation citoyenne, il faut que la population ait des moyens. Avec 50 000 $, je ne dis pas que c’est impossible de faire quelque chose, mais le budget octroyé est faible. Le montant choisi révèle aussi quelque chose. On va donner un peu de pouvoir politique aux citoyens, mais pas trop », croit-elle.

Elle prend en comparaison la Ville de Drummondville qui, avec une population d’environ 80 000 habitants, a mis en place un budget participatif de 450 000 $ en 2021. À plus petite échelle, les villes de Rivière-du-Loup (35 000 habitants) et de Matane (14 000 habitants) ont proposé des budgets participatifs respectivement de 150 000 $ et 200 000 $ en 2021.

« Si on veut un projet durable, un vrai legs à la communauté qui va survivre aux aléas de la météo, les 50 000 $ se dépensent assez vite en infrastructures. À moins qu’on veuille des petites affaires, mais ce n’est pas l’essence d’un budget participatif », conclut-elle.

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