12 mars 2015 - 00:00
Un centre de déchiquetage pour Les Ateliers Transition
Par: Jennifer Blanchette | Initiative de journalisme local | Le Courrier
Un partenariat de déchiquetage du papier entre le CSSSRY et Les Ateliers Transition permettra à cette dernière d’accroître son autofinancement et d’aider davantage de prestataires de l’aide sociale a réintégrer le marché du travail.  Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Un partenariat de déchiquetage du papier entre le CSSSRY et Les Ateliers Transition permettra à cette dernière d’accroître son autofinancement et d’aider davantage de prestataires de l’aide sociale a réintégrer le marché du travail. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Un partenariat de déchiquetage du papier entre le CSSSRY et Les Ateliers Transition permettra à cette dernière d’accroître son autofinancement et d’aider davantage de prestataires de l’aide sociale a réintégrer le marché du travail.  Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Un partenariat de déchiquetage du papier entre le CSSSRY et Les Ateliers Transition permettra à cette dernière d’accroître son autofinancement et d’aider davantage de prestataires de l’aide sociale a réintégrer le marché du travail. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Depuis janvier, Les Ateliers Transition, une entreprise d’économie sociale ­maskoutaine, a déchiqueté près de 23 tonnes de papier en provenance du Centre de santé et de services sociaux Richelieu-Yamaska (CSSSRY) grâce au partenariat de cinq ans conclu entre les deux organisations.

Dans le but d’augmenter son autofinancement, Ateliers Transition était à la ­recherche d’entente de service durable avec des entreprises de la région, tandis que le CSSSRY cherchait à diminuer ses coûts liés au déchiquetage de documents confidentiels.

En plus de réduire de 70 000 $ à 35 000 $ par année la facture de déchiquetage, l’entente permettra aux Ateliers Transition d’embaucher deux opérateurs et de créer un poste de commis comptable à temps complet.

« Notre but est de sortir les gens du ­bien-être social afin de leur offrir un ­emploi à 35 ou 40 heures par semaine. Pour l’instant, le nombre d’heures de ­travail par semaine est limité à 18 ou 20 heures, car au-delà de ça, il y a un ­impact sur la prestation d’aide sociale. Le travail de déchiquetage deviendrait la dernière étape avant la réinsertion de la personne sur le marché du travail », explique Yves St-Arnaud, directeur ­général des Ateliers Transition.

Il faut entre six et sept bacs de papier pour produire un ballot d’environ 960 livres. Les bacs cadenassés sont livrés par camion aux Ateliers, qui s’assurent de traiter avec confidentialité les documents qui s’y trouvent.

Jusqu’à maintenant, le partenariat entre les deux organisations a permis de compresser 23 ballots.

Ces énormes balles de papier sont ­ensuite achetées par l’entreprise de ­recyclage Hanna, ce qui permet au CSSS, propriétaire de la matière première, de retirer des bénéfices pour chaque tonne de papier récupérée et de donner une deuxième vie au papier.

L’acquisition de l’équipement de ­déchiquetage (déchiqueteur et une presse) a nécessité un investissement de 50 000 $ de la part des Ateliers Transition. Dans le but de rentabiliser les sommes avancées, l’entreprise tentera de développer des partenariats similaires à travers l’ensemble de la Montérégie.

« Nous visons à déchiqueter 65 bacs par semaine », affirme M. St-Arnaud. Il estime également que d’ici trois ans, son organisation sera en mesure de s’autofinancer à 50 %, alors que pour le moment, le ­pourcentage se situe à environ 30 %.

Questionné sur la nomination de Sam Hamad à titre de ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale, Yves ­St-Arnaud a souligné « que ce soit un ­ministre ou un autre, c’est celui que le ­gouvernement a choisi. Dans tous les cas, nous avons des inquiétudes quant aux subventions et au financement ministériel, donc c’est pour cela que nous préférons augmenter notre autofinancement ».

En conférence de presse, Marco, l’un des 40 employés de l’entreprise ­d’économie ­sociale, a souligné qu’il ­approchait grandement d’un retour sur le marché du travail et que grâce aux ­Ateliers, il avait une bonne idée de ce qui l’y attendait. « Ça diminue mon stress, en plus de me permettre de briser ma ­solitude », a-t-il exprimé fièrement.

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