Comme ce secteur est visé par le règlement municipal sur les plans d’implantation et d’intégration architecturale (PIIA), ce projet a dû être présenté au comité consultatif d’urbanisme (CCU).
Il figurait parmi les projets nécessitant un PIIA que le conseil municipal a approuvés à sa séance du 7 décembre, suivant la recommandation de la conseillère Nicole Dion-Audette, qui siège au CCU. Elle a simplement mentionné que ce PIIA concernait « le projet de construction d’un immeuble mixte de cinq étages au 1600, des Cascades ».
Le terme « mixte » signifie que l’édifice proposé possèderait un rez-de-chaussée à vocation commerciale, et des logements aux étages. Dans la partie du centre-ville où se trouve le terrain en question, la hauteur maximale permise pour toute construction est fixée à 15 mètres. Questionnée par LE COURRIER au sujet de la hauteur proposée, la conseillère Dion-Audette a indiqué que d’après les informations qui ont été communiquées au CCU, la norme de 15 mètres serait respectée, à environ un mètre près. Mme Dion-Audette n’a pas fourni d’autres précisions quant au projet soumis.
En réponse aux questions du COURRIER, la directrice des Communications à la Ville, Brigitte Massé, a seulement dévoilé l’identité du demandeur dans le dossier. Il s’agit de la firme Two/6263, de Dorval, représentée par Pascal Berthomieu. Domicilié à Dorval, M. Berthomieu est le premier actionnaire de cette entreprise qui est à la fois un bureau de conseillers en gestion et une société de portefeuille, précise le Registre des entreprises de Revenu Québec. « Dans ce dossier, le permis de construction n’a pas encore été délivré. Nous ne sommes donc pas en mesure de fournir de précisions additionnelles à cette étape-ci », a indiqué Mme Massé.
Jusqu’à tout récemment, le terrain vacant de la rue des Cascades était la propriété de Joe Lanni, un résident de Saint-Léonard qui souhaitait lui aussi y mettre en chantier un bâtiment mixte de cinq étages muni d’un stationnement souterrain, un projet de 6,5 millions $ qu’il avait dévoilé avec son fils le 10 février 2012, au Marché public. Mais en septembre 2015, n’étant pas parvenu à trouver preneurs pour les espaces résidentiels et commerciaux à construire, M. Lanni a abandonné le terrain qu’il avait payé 240 000 $. Il l’a cédé pour 400 000 $ à une compagnie à numéro représentée par Antonio Merulla, de Dorval, qui en serait toujours le propriétaire, aux dernières nouvelles.
Cette transaction a tué dans l’oeuf le projet de la Corporation de développement commercial du centre-ville (CDC), laquelle souhaitait créer au même endroit une place publique multifonctions, avec la participation financière de la Ville. La CDC avait étalé son projet sur la place publique l’été dernier, après que le designer Marcel McDermott eut proposé un autre concept d’aménagement pour le terrain vacant. Il y voyait un stationnement étagé couvert, jumelé à un kiosque d’information touristique, un projet auquel il a vainement tenté d’intéresser les élus municipaux.