Stu Grayson, un lutteur québécois que l’on a pu voir à la AEW dans les dernières années, faisait aussi partie du combat et c’est lui qui a soutiré la victoire.
« C’était mon plus gros combat jusqu’à maintenant », lance Mike Marston, incapable de cacher son excitation et sa fierté à la suite de cette expérience.
« Shelton Benjamin, c’est un gars qui a tout vécu. Il a lutté à Wrestlemania devant 78 000 personnes, il a lutté contre Shawn Michaels et Triple H, puis il a fait équipe avec Kurt Angle, énumère le Maskoutain. Je n’avais pas le droit à l’erreur, disons. »
Cette opportunité a pourtant bien failli glisser entre les doigts de Marston puisqu’une blessure à un genou – possiblement une déchirure du ligament croisé antérieur – a compromis sa participation au combat. À la dernière minute, il a décidé d’aller de l’avant quand même, muni d’une attelle.
« Je ne pouvais pas rater la chance de saisir cette opportunité-là », mentionne le lutteur de 30 ans.
Plus de 2000 spectateurs ont assisté à ce combat, présenté dans le cadre d’un gala tenu au Pavillon de la jeunesse Guy-Lafleur, à Québec. Et la foule en a eu plein la vue.
« Je me suis entraîné beaucoup pour ce combat-là. Il fallait que je sois à un autre niveau et je pense que j’ai pu livrer un combat à la hauteur de ce que les fans attendaient, malgré ma blessure », confie Mike Marston, dont le vrai nom est Mikael Bonneau.
La WWE, toujours un rêve
En 2019, alors qu’il connaissait une ascension fulgurante sur la scène indépendante québécoise, Mike Marston avait obtenu un essai à un camp de la WWE. Malheureusement, l’aventure n’est pas allée plus loin, mais le rêve d’accéder aux fédérations professionnelles comme la WWE ou la AEW est toujours bien présent.
« Ce n’est pas un rêve que j’ai mis de côté, assure-t-il. Je viens d’avoir 30 ans et j’étais sur une belle lancée. Je dois régler mes petits bobos et voir si je devrai être opéré, mais ensuite, j’y vais all in. »
Le Maskoutain s’était retiré pendant près d’un an du monde de la lutte pour se consacrer aux compétitions de rodéo, son autre passion. Mais un appel du propriétaire de la NSPW, Steve Boutet, l’a ramené vers l’arène.
« En novembre 2023, Steve Boutet m’a demandé de faire un retour surprise à la NSPW. J’étais inquiet, surtout que je ne m’étais pas entraîné depuis un an, mais finalement, avec l’engouement des fans et la réaction que j’ai eue quand je suis sorti, je me suis dit : c’est officiel, il faut que je revienne. »
Lorsqu’il s’investit dans une discipline, Mike Marston ne le fait pas à moitié. Et son retour à la lutte en est la preuve. Il figure parmi les lutteurs les plus en vue du circuit indépendant au Québec. En plus de la NSPW, on peut le voir au sein des fédérations Battlewar, à Montréal, et C4, à Ottawa.
« Mon plan n’était pas d’arrêter complètement le rodéo, mais j’ai tellement de belles opportunités pour la lutte présentement que c’est juste trop compliqué de conjuguer les deux », soutient-il.
Mike Marston tentera d’ailleurs de mettre la main sur la ceinture de champion de la TUW le 24 juillet, au Festival western de Saint-Victor-de-Beauce, face à Dgenerate.