On croit comprendre qu’entre l’entrevue réalisée par notre journaliste à la sortie de la réunion du conseil municipal du 21 janvier et la première rencontre officielle du comité, le 23, il y a eu beaucoup de tractations et d’appels téléphoniques.
C’est une impression bien entendu, mais je pense que la direction générale de la Ville de Saint-Hyacinthe et quelques élus, dont le maire Claude Corbeil, ont eu une révélation en répondant aux questions du journaliste Rémi Léonard.
Ils ont sans doute soudainement et tardivement réalisé que la composition initiale du comité n’avait aucun bon sens. Qu’ils ne feraient qu’exacerber les critiques s’ils ne donnaient pas un coup de barre pour corriger le tir. La bonne nouvelle, c’est qu’ils ont réagi promptement et lancé d’autres invitations, un réflexe peut-être attribuable à la turbulente soirée du 17 décembre à l’hôtel de ville, soirée qu’ils ne souhaitent sans doute plus revivre.
Qu’est-ce qui clochait tant avec le comité initial, dites-vous? Sans l’ombre d’un doute sa composition à forte teneur municipale laissant entrevoir l’absence de regard critique sur la suite des choses. Sur treize membres, on retrouvait 10 membres issus du cercle municipal composé d’élus, d’employés ou de représentants d’organismes paramunicipaux. Et sur les trois autres sièges, un seul représentant du public et grand ami du maire Claude Corbeil, son proche conseiller Réal Brodeur, un très gentil monsieur au demeurant. Un comité tricoté serré comme on dit par chez nous.
Bien entendu, aucun des contestataires vus et entendus lors de la soirée du 17 décembre ne figurait sur la liste officielle transmise au COURRIER et confirmée par la direction générale le 21 janvier. Sauf que cette liste a évolué depuis ce jour, même si la Ville de Saint-Hyacinthe n’a pas cru bon nous en informer avant la parution de notre article précédent. La direction générale a finalement tendu une perche à Françoise Pelletier, issue du communautaire et surtout une personne qu’on ne peut associer aux partisans inconditionnels de la Ville de Saint-Hyacinthe et de ses décideurs.
Mieux encore, elle aurait été invitée à recruter d’autres membres issus de la même talle qu’elle. Voilà qui contribuera à apporter un peu plus de crédibilité à ce comité qui doit en principe être « un espace de réflexion intimement lié à l’élaboration du futur plan particulier d’urbanisme » devant définir ce que doit être le centre-ville de demain.
C’est un mandat colossal, un défi qui s’annonce difficile. Peut-être autant que de s’assurer que ceux et celles que l’on a invités à la toute dernière minute à siéger à ce comité y soient encore à la toute fin du processus. Les paris sont ouverts.