Je ne sais pas pourquoi, je me sens toujours nostalgique à l’arrivée du temps des fêtes et, en apercevant cette personne, je devais l’aider, faire quelque chose pour elle. Je lui achète donc un bon sandwich, une liqueur et un chip. Ça m’a fait plaisir. Ce n’était rien en fait.
Elle me demande du feu alors que j’entrais dans mon auto. Je ne fume pas. Elle embarque dans mon auto. Hummm, je me disais… Alors, je roule quelques mètres vers le dépanneur pour un carton d’allumettes. Je stationne mon auto derrière le Marché public, à 100 pas du dépanneur, juste en face de la salle de spectacles. Il faisait bien noir.
La femme m’accompagne au dépanneur et m’attend à l’extérieur. Je ressors aussitôt avec un sac de chip et un carton d’allumettes qu’elle s’empresse de m’enlever des mains. Je n’en ai pas fait de cas. Je m’en rachèterai un autre plus tard. Et là, je me dirige à l’auto pour apercevoir un homme avec un calepin à la main, qui retourne vite dans son véhicule blanc. Je réalise qu’il venait d’accrocher deux contraventions de stationnement, une sur ma voiture et une sur une autre à côté de la mienne.
« Passez une bonne soirée et merci », me dit l’employé de la Ville en se sauvant. À bien y penser, il aurait pu au moins me souhaiter un joyeux Noël tant qu’à y être.
C’est triste pareil. Je stationne mon auto dans un endroit plus que sombre, pour venir en aide à quelqu’un et je reçois une contravention. Joyeux Noël mon homme…
Avoir su, j’aurais dû donner 100 $ directement à cette femme. Je me sentirais moins désabusé.
Mario Arpin, Saint-Hyacinthe