Grâce à la création de liens avec des partenaires de différents secteurs, les deux promoteurs de Saint-Hyacinthe souhaitent lancer, dès cette année, de vastes projets immobiliers abordables et de qualité.
Pour ce faire, ils se sont récemment associés à Steve Richard et à Maxime Camerlain, coprésidents de l’entreprise Cloriacité de Saint-Lambert. Des gens de chez Immostar (Québec) et Maître Carré (Montréal) les ont par la suite rejoints. D’ordinaire concurrents, ils ont décidé de mettre la logique de profit de côté afin de s’unir pour une cause noble. Un modèle d’affaires qui, espère Vincent Lainesse, pourrait inspirer d’autre initiative du genre.
« Nous travaillons encore tous pour nos entreprises respectives, mais nous sommes conscients que nous devons en faire plus si nous voulons faire une différence. Le projet a rapidement suscité beaucoup d’intérêt des autres milieux concernés. Nous avons rapidement obtenu la collaboration de promoteurs privés, d’institutions financières et de fonds d’investissement et du gouvernement provincial. Nous avons sollicité près d’une centaine de municipalités à travers la province qui sont toutes vivement intéressées. De nombreux avocats et neuf architectes travaillent aussi bénévolement avec nous. Nous avons réussi à accomplir un véritable travail de mobilisation », explique Vincent Lainesse en entrevue au COURRIER.
« Nous n’avons pas la prétention que ces 25 000 logements vont régler complètement la pénurie de logements abordables au Québec. Nous voulons simplement faire une différence à notre façon », a ajouté le courtier immobilier maskoutain.
Logements moins chers
« Les logements disponibles actuellement sont hors de prix pour la plupart des familles à bas revenus, comme en témoigne la hausse drastique des camps d’itinérants et des personnes sans domicile. Une société qui se respecte est en mesure de loger l’ensemble de sa population. Le gouvernement a assurément son rôle à jouer, mais nous pouvons en faire plus », mentionne Vincent Lainesse.
L’objectif du consortium est de mettre sur pied des logements locatifs accessibles, hors marchés et moins chers que le prix courant.
« Le mot “abordabilité” est devenu un terme vraiment suggestif. Ce qui est abordable pour l’un ne l’est pas forcément pour l’autre. Les parcs de logement dits abordables ont mal vieilli au Québec. Et avec la hausse des coûts de construction, l’édification de ce type de logement n’est souvent pas assez rentable si le promoteur veut en faire des logements bon marché », a ajouté M. Lainesse.
Biophilia
À Saint-Hyacinthe, le projet immobilier Biophilia Saint-Hyacinthe, piloté par Vincent Lainesse et Dominic Rodier, devrait bientôt se mettre en branle. Ce projet est rendu possible grâce à une subvention de près de 15 M$ de la Ville de Saint-Hyacinthe. Il prévoit la construction de 178 logements abordables dans un immeuble de sept étages avoisinant le Centre des arts Juliette-Lassonde. Le projet de près de 70 M$ comprendra 319 cases de stationnement réparties dans quatre niveaux de stationnement intérieurs et souterrains. L’organisme à but non lucratif spécialisé dans la gestion d’immeubles à logements sociaux et abordables Interloge sera propriétaire du bâtiment et en assurera la gestion.
Biophilia devrait également lancer sous peu la construction d’un projet immobilier de 104 logements abordables à Beauharnois, dans l’ouest de la Montérégie.