30 juin 2016 - 00:00
Matières organiques
Un contrat de 634 000 $… en attendant
Par: Benoit Lapierre
Le contenu des bacs bruns est source de frictions à la table du conseil municipal de Saint-Hyacinthe.Photo François Larivière | Le Courrier ©

Le contenu des bacs bruns est source de frictions à la table du conseil municipal de Saint-Hyacinthe.Photo François Larivière | Le Courrier ©

Le contenu des bacs bruns est source de frictions à la table du conseil municipal de Saint-Hyacinthe.Photo François Larivière | Le Courrier ©

Le contenu des bacs bruns est source de frictions à la table du conseil municipal de Saint-Hyacinthe.Photo François Larivière | Le Courrier ©

Toujours privée de la solution qui lui permettrait d’envoyer à la biométhanisation le contenu des bacs bruns de la collecte sélective à trois voies, la Ville de Saint-Hyacinthe doit continuer de détourner, à grands frais, toutes ces matières vers un centre de valorisation.

Après le site de la firme Compostage GL, de Sainte-Marie-Madeleine, c’est maintenant le centre de compostage Mironor, situé à Brownsburg-Chatam, près de Lachute, qui traitera ce matériel au cours des prochains mois.

Au terme d’un appel d’offres, le conseil municipal a octroyé le 20 juin un contrat de 634 662 $ à la firme Services environnementaux Richelieu (SER) pour letransbordement des matières organiques des bacs bruns à son centre de Belœil et leur transport jusqu’au site Mironor au cours des six prochains mois. Ce contrat, auquel la Ville pourra mettre fin en tout temps sur préavis de 30 jours, pourra aussi être prolongé de six autres mois après l’échéance du 19 décembre, à un coût de 444 263 $.

La firme SER est le transporteur de la Régie intermunicipale d’Acton et des Maskoutains (RIAM), laquelle a été prise à partie par le conseiller Alain Leclerc. Il la tient pour responsable des déboires que la Ville connaît avec les bacs bruns, en raison des branches et des contaminants qui s’y retrouvent. « La Régie n’atteint pas la qualité de matière qu’elle devrait nous donner (…). Vous rendez-vous compte? Ça pourrait nous coûter plus d’un million en transport, et là-dessus, il y en a pour 500 000 $ qui arrive d’ailleurs, de la région d’Acton. C’est presque un cent de taxation pour gérer les branches qui viennent de Béthanie. Je ne paierai pas pour des branches qui proviennent de l’autre bout du monde », a plaidé M. Leclerc, en annonçant qu’il allait voter contre l’octroi du contrat.

Après la séance, le directeur général de la Ville de Saint-Hyacinthe, Louis Bilodeau, a laissé entendre que la municipalité touchait au but sur la question des bacs bruns. « La solution est connue, on se prépare à demander le certificat d’autorisation et à aller en appel d’offres », a-t-il annoncé.

Il a révélé que cette solution ne serait pas mise en œuvre au Centre de valorisation des matières organiques (CVMO), de l’avenue Émilien-Letarte, mais bien à la station d’épuration de la rue Girouard Est. C’est là que la Ville entend construire un centre de réception et de broyage des matières organiques des bacs bruns, de même qu’une plate-forme fermée où un tri sera effectué pour retirer des contaminants constitués d’objets de toutes sortes. « On a déjà retrouvé des pneus, des valises, et même une tête de chevreuil dans les matières organiques des bacs », a signalé M. Bilodeau.

Le maire Claude Corbeil a indiqué que la Ville allait honorer l’entente qu’elle a conclue avec la RIAM pour le traitement des matières, mais qu’elle allait aussi lui demander d’entamer une importante démarche de sensibilisation auprès de sa clientèle.

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