« Nous sommes vraiment contents et vraiment fiers d’être rendus là. Je suis un gars de projet et nous n’avions rien de spécifiquement prévu pour 2024. Quand nous avons entendu parler de l’appel de candidatures, nous avons décidé de nous lancer. Je suis vraiment fier de Virginie, elle m’impressionne! C’est une personne qui n’aime pas trop les projecteurs habituellement. Elle sort vraiment de sa zone de confort. Elle est plus à l’aise que moi pour vendre notre candidature », a mentionné Pierre-Luc Barré en entrevue au COURRIER.
Le couple de Saint-Damase a récemment eu l’honneur d’être reçu à l’Assemblée nationale par la députée de Saint-Hyacinthe, Chantal Soucy. Cette dernière a d’ailleurs souligné leur nomination lors de son allocution au Salon rouge. Pierre-Luc Barré et Virginie Bourque ont également pu échanger quelques mots avec le premier ministre François Legault.
« Le hasard fait que nous étions déjà à Québec pour le congrès général de l’Union des producteurs agricoles (UPA). C’est une très belle expérience. Je n’en reviens pas encore. Nous avons eu la chance de rencontrer le premier ministre et de discuter avec lui de la ferme. Je remercie sincèrement Mme Soucy pour cette invitation. »
Diversification des cultures
Diplômé de l’Institut de technologie agroalimentaire du Québec (ITA) de Saint-Hyacinthe en production horticole, légumière et fruitière, Pierre-Luc Barré s’est joint à l’entreprise de son père en 2010 avant d’en devenir actionnaire en 2012 et actionnaire principal en 2023. Il est père de trois petites filles avec sa conjointe. C’est en 2016 que cette dernière prend la décision de quitter son emploi chez Desjardins pour venir prêter main-forte à Pierre-Luc. En plus d’être présente à temps plein pour ses enfants, Virginie a pris en charge la gestion administrative de l’entreprise et s’implique dans les décisions d’affaires.
La vision du couple d’agriculteurs est de continuer à faire grandir la ferme en augmentant les superficies cultivées. Ils visent à atteindre les 200 hectares de culture de pommes de terre, mais pour y arriver ils devront faire passer la superficie cultivée par l’entreprise à un peu plus de 1000 hectares, soit par l’achat ou la location de nouvelles parcelles. La ferme Yves Barré cultive maintenant 158 hectares de maïs-grain, 46 hectares de haricots destinés à la transformation, 14 hectares de maïs sucré frais, 67 hectares de soja et 171 hectares de pommes de terre. Cette diversification des cultures permet au couple d’améliorer les rotations en plus de diminuer le risque financier.
Pierre-Luc Barré est aussi impliqué à l’UPA au sein de la fédération des producteurs de pommes de terre du Québec en tant que vice-président et président du comité de pré pelage au sein du comité exécutif. Ces postes lui permettent de rester à l’affût des tendances du marché et de représenter les membres dans divers événements en Amérique du Nord.
« J’ai le sentiment que nous avons le profil pour nous démarquer. Nous avons un parcours atypique. Si on jumelle à ça l’histoire de la ferme, je pense que nous avons de très bonnes chances. La diversification de nos cultures, c’est vraiment là où on se démarque », conclut, M. Barré.
Concours Jeunes agriculteurs d’élite
La mission du concours des Jeunes agriculteurs d’élite du Canada est de fournir une tribune positive pour célébrer et reconnaître le progrès et l’excellence en agriculture au Canada. Le concours est l’occasion d’encourager les jeunes agriculteurs à poursuivre l’excellence, de fournir un forum d’échange et de promouvoir l’amélioration des relations entre les urbains et les ruraux par une compréhension accrue des préoccupations et des réussites des agriculteurs.
Pour se qualifier pour la finale québécoise, les candidats retenus ont dû passer par plusieurs étapes de sélection, mettant en avant leurs avancées professionnelles en agriculture, leur engagement envers des pratiques durables, ainsi que leur contribution à la communauté.