Le défi, qui avait fait l’objet d’un projet pilote l’année dernière, est réalisé au sein de l’ensemble des écoles secondaires du Centre de services scolaire de Saint- Hyacinthe, du Collège Saint-Maurice, de l’École secondaire Saint-Joseph ainsi que de la Maison des Jeunes de Saint- Hyacinthe, du Centre d’Intervention Jeunesse des Maskoutains et d’Espace carrière. « Nous voulions aller chercher le plus de jeunes possible et l’ajout de milieux communautaires nous permet d’y parvenir », explique la directrice générale de Satellite, Marie-Élaine Chicoine.
« Les adultes ont des mécanismes d’aide qui sont accessibles, mais pour les jeunes, c’est différent. Ils ne savent pas où aller et l’offre n’est pas présente pour eux. Si on prend l’exemple des centres de réadaptation en dépendance à Saint- Hyacinthe, ils ne gèrent pas la dépendance à la nicotine. En prévention, on dit toujours qu’il faut agir là où les jeunes sont », indique Philippe Laprade, éducateur en prévention de la toxicomanie des écoles Fadette et Raymond.
Le défi 21 jours sans Nico permet d’offrir l’opportunité à 130 adolescents et jeunes adultes consommateurs de nicotine de réduire ou de cesser leur consommation, tout en ayant accès à un service de soutien et à des suivis. Ils sont accompagnés au travers des différentes étapes de sevrage par l’intervenant du milieu responsable du défi. « Nous allons évidemment leur offrir des alternatives tout au long du processus », précise M. Laprade.
Étant donné que la cessation nicotinique présente des symptômes désagréables sur un certain nombre de semaines, les participants ont à leur disposition une trousse de matériel. À l’intérieur de cette trousse, on retrouve une brosse à dents, du dentifrice, une bouteille d’eau, un étui à crayon rempli de suçons, un élastique, un anneau de doigt, un calendrier, des exercices et de l’information sur l’arrêt de la nicotine. Cette trousse est financée par la Table de concertation jeunesse maskoutaine à une hauteur d’environ 5000 $.
Une adolescente du secondaire ayant participé au projet pilote considère que c’est une expérience à vivre pour des jeunes ayant développé une dépendance à la nicotine. « On doit vivre le défi un jour à la fois et nous avons beaucoup de soutien tout au long du processus. J’encourage tous les jeunes à le faire », incite l’étudiante de la polyvalente Hyacinthe- Delorme qui a réussi son défi l’année dernière.
Le projet vise la problématique de la cigarette électronique, ou plus communément appelée « Vape », qui prend énormément d’expansion chez les jeunes consommateurs. L’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) a démontré que l’utilisation des produits de vapotage est passée de 11 % en 2016-2017, à 21 % en 2019, malgré le fait que la vente s’adresse à un public de plus de 18 ans.