Par l’entremise des réseaux sociaux, des amis de Jay avaient décidé d’organiser un grand rassemblement afin de lui rendre un dernier hommage. Ils se sont réunis afin de former un cortège de scooters de l’église Sainte-Eugénie du secteur Douville jusqu’au site de l’accident à Sainte-Marie-Madeleine. Parmi les personnes présentes, il y avait aussi les parents du jeune homme et sa famille.
Pour les organisateurs de l’événement, il était impossible de rester les bras croisés et de ne rien faire pour leur ami. « Au départ, nous étions seulement une quinzaine, mais avec le nombre d’accidents qui surviennent sur la route 116, il fallait que l’événement soit plus gros que ça », explique Samuel Miclette. Les parents de Jérémie, Nancy Graveline et Patrice Desrosiers, étaient très émus et avaient peu de mots pour décrire la situation. « Ils sont tellement beaux à voir! C’est notre relève », ont-ils témoigné.
Une fois sur les lieux de l’accident, l’émotion était palpable. Un long moment de silence a été tenu à la mémoire de la victime. Par la suite, la famille a planté une croix, confectionnée par les amis de Jay, sur le bord de la route où l’accident s’est produit. Chaque jeune qui a fait le voyage était vêtu d’un dossard à bande réfléchissante, qu’ils ont par la suite laissé sur la croix de leur ami disparu. Il faut rappeler que lors de l’accident, Jérémie Desrosiers portait un dossard semblable.
Un message à faire passer
Outre l’hommage rendu à leur ami, les jeunes cyclomoteurs avaient un message à livrer à l’intention des personnes qui sont au pouvoir. Ils veulent que des changements soient apportés sur cette route pour la rendre plus sécuritaire. « Nous devons faire changer les mentalités. On roule à 60 km/h et il y en a qui se font couper et dépasser par la voie d’accotement », s’indigne Alexis Dubreuil. « Si c’est un groupe de jeunes qui se mobilise, peut-être que ça va changer les choses », rajoute Samuel Miclette.
Pour les jeunes à cyclomoteur qui vivent ces situations stressantes sur la route, la limite de vitesse devrait être revue et des lumières installées le long de la route. « Le soir, on ne voit rien. Même si on se met sur nos lumières les plus fortes, personne ne nous voit », se plaignent les deux organisateurs. Ils n’excluent pas non plus de réclamer l’obligation du port du dossard à bande réfléchissante pour tous les utilisateurs de cyclomoteur de type scooter.
Nancy Graveline et Patrice Desrosiers souhaitent que le décès de leur fils puisse sensibiliser les automobilistes à redoubler de prudence au volant.