22 octobre 2020 - 13:35
Fermeture des salles à manger
Un désastre pour le proprio d’Allô! Mon Coco
Par: Jean-Luc Lorry
Bilal Hamade, propriétaire du restaurant Allô! Mon coco de Saint-Hyacinthe, est plutôt pessimiste pour la suite des choses depuis que son établissement a dû fermer sa salle à manger pour une seconde fois. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Bilal Hamade, propriétaire du restaurant Allô! Mon coco de Saint-Hyacinthe, est plutôt pessimiste pour la suite des choses depuis que son établissement a dû fermer sa salle à manger pour une seconde fois. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Le propriétaire du restaurant de déjeuners Allô! Mon Coco, situé sur le terrain des Galeries St-Hyacinthe, estime que la fermeture de sa salle à manger représente un désastre pour son établissement.

« C’est comme recevoir un coup sur la tête. Je ne sais pas encore si je vais poursuivre mes activités ou fermer les portes de mon restaurant », indique Bilal Hamade, franchisé de la bannière Allô! Mon Coco de Saint-Hyacinthe, en entrevue au COURRIER.

Ouvert depuis décembre 2016, ce restaurant de 160 places employait habituellement entre 30 et 35 travailleurs. « Nous avions réduit notre salle à manger d’un peu plus de la moitié. Le restaurant fonctionnait bien dans les circonstances avant d’arriver dans la zone rouge », considère M. Hamade.

Aides financières

Celui-ci mise beaucoup sur le nouveau programme du gouvernement Legault prévu pour aider à payer les frais fixes comme le loyer, l’électricité, les assurances ou les taxes municipales.

Le propriétaire de la bâtisse où loge Allô! Mon Coco, Beauward Immobilier, a exigé au début du mois le paiement d’octobre.

« J’ai versé l’intégralité du loyer et je me retrouve fermé à la mi-octobre », déplore le restaurateur. Bilal Hamade ne croit pas que Beauward Immobilier lui accordera une ristourne.

Le restaurateur est encore amer de ne pas avoir été admissible au début de la crise sanitaire au Programme local d’aide d’urgence aux PME orchestrée par Saint-Hyacinthe Technopole et la MRC des Maskoutains. « En mars, j’avais contacté Saint-Hyacinthe Technopole pour obtenir de l’aide. On m’avait répondu que, comme j’étais franchisé, je n’étais pas admissible à l’aide financière de 50 000 $. Pourtant d’autres franchisés de la même bannière installés à Montréal m’ont dit avoir obtenu ce montant », déplore M. Hamade.

Selon Luc Messier, conseiller au financement au Service de développement économique de la MRC des Maskoutains, ce refus est attribuable à un resserrement des critères d’admissibilité au programme de la part de la MRC. « La MRC, qui gère localement ce programme, disposait au départ d’une enveloppe de 1,3 M$, ce qui permettait l’admissibilité de 26 dossiers à 50 000 $ par demande. Le comité a décidé d’ajouter des paramètres supplémentaires pour favoriser une entreprise locale plutôt qu’une chaîne », explique M. Messier.

« Je pense que ce franchisé de Saint-Hyacinthe pourra déposer un dossier de financement au nouveau volet qui est l’Aide aux entreprises en régions en alerte maximale (AERAM) », poursuit-il.

Ce volet, qui s’ajoute aux programmes existants, permettra le remboursement des frais fixes jusqu’à 80 % ou un maximum de 15 000 $ par mois.

La MRC et Saint-Hyacinthe Technopole diffuseront prochainement sur leur site web respectif les spécificités de cette aide financière non remboursable.

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