22 juillet 2021 - 07:00
Tali Darsigny et Rachel Leblanc-Bazinet aux Jeux olympiques
Un duo en confiance
Par: Maxime Prévost Durand
Un duo en confiance

Un duo en confiance

Tali Darsigny et Rachel Leblanc-Bazinet, devant les anneaux olympiques à Tokyo. Photo gracieuseté

Tali Darsigny et Rachel Leblanc-Bazinet, devant les anneaux olympiques à Tokyo. Photo gracieuseté

Tali Darsigny et Rachel Leblanc-Bazinet vivront le plus grand moment de leur carrière sportive, voire de leur vie, en montant sur le plateau des Jeux olympiques de Tokyo au cours des prochains jours. Dans une dernière entrevue avant de s’envoler, la confiance régnait chez l’inséparable duo.

« Je vise de faire autour de mes meilleures barres à vie, soit de les égaliser ou de les battre », a lancé sans détour Tali à quelques jours de son départ.

Aux prises avec d’importantes blessures dans la dernière année, Rachel ne s’attend pas à établir de nouveaux records personnels, mais elle s’est dite encouragée par sa progression des dernières semaines, ce qui lui a permis de renouer avec des barres qu’elle n’avait plus levées depuis près d’un an.

« Je me sens vraiment mieux, je n’ai presque plus de douleur à la hanche. Ça me donne confiance de pousser plus », a-t-elle affirmé lorsque jointe par LE COURRIER le 15 juillet, à la veille de son vol pour Tokyo.

Quelques jours avant de partir, le duo a profité de l’installation d’un plateau de compétition au club La Machine Rouge, dans le cadre du championnat canadien senior virtuel, pour tester ses capacités une dernière fois avant le rendez-vous ultime.

« On a profité du set-up de compétition pour mettre notre maillot et voir quelles barres on était capables de faire », a souligné Tali, qui a atteint 92 kg à l’arraché, tout près de sa meilleure barre en carrière, et 113 kg à l’épaulé-jeté, soit 1 kg de plus que son meilleur essai en compétition.

« J’ai réussi tous mes essais facilement. Ça montre que je suis en bonne forme. Ça m’a remis en confiance. À l’épaulé-jeté, j’avais déjà confiance en ce mouvement, mais à l’arraché, qui est un mouvement plus technique, j’avais encore des problèmes qui duraient depuis longtemps. Au moins, j’arrive aux Jeux en commençant à retrouver le mouvement et en ayant moins peur des charges lourdes », a poursuivi l’athlète de Saint-Simon, qui lèvera dans la catégorie des 59 kg.

Rachel, qui sera en action chez les 55 kg, a pour sa part soulevé 87 kg à l’arraché et 106 kg à l’épaulé-jeté lors de cette journée. Bien que ces résultats soient en deçà de ses meilleures barres, enregistrées à 90 kg à l’arraché et à 113 kg à l’épaulé-jeté, elle sait combien elle revient de loin en raison des blessures, si bien qu’elle a s’est permise de réajuster ses objectifs en vue des Jeux olympiques.

« Ça me prenait ça pour ne pas être déçue de moi en raison du fait que je ne suis pas aussi en forme que je l’étais l’année dernière », a souligné, en toute lucidité, celle qui habite à Saint-Hyacinthe depuis maintenant un an.

Tourbillon d’avant départ

Les dernières semaines ont été un véritable tourbillon pour les deux athlètes du club La Machine Rouge, dont l’officialisation de la qualification olympique remonte seulement à la mi-juin. Entre les différentes demandes médiatiques, les séances de photos officielles, les protocoles sanitaires, la préparation pour le voyage et les entraînements – il ne faut pas les oublier! –, disons que chaque heure était comptée.

« On a juste hâte d’être rendues là-bas, s’est exclamée Tali, dans sa candeur habituelle. Une fois dans nos chambres, on va pouvoir se concentrer juste sur les Jeux. On n’aura rien d’autre à faire que de s’entraîner et de se reposer. »

Bien que l’expérience olympique sera différente de celle qu’on lui connaît habituellement, en raison de l’absence de spectateurs notamment, nos fières représentantes comptent néanmoins profiter à 100 % de leur présence aux Jeux.

« Moi et Tali, on a vraiment une mentalité de se dire qu’on va avoir du fun. On a mis les aspects plus négatifs [liés aux mesures sanitaires] de côté et on mise sur le positif et sur ce qu’on peut contrôler », a soutenu Rachel.

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