« Il y a de l’incertitude présentement, c’est certain. Je ne veux pas être trop pessimiste, mais les choses sont comme elles sont. Ce sont 45 % des entreprises manufacturières du territoire qui exportent en dehors du Québec. Pour 18 % de ces entreprises, les exportations représentent au moins 40 % de leur chiffre d’affaires. Dans le cas où une entreprise n’exporte pas ses produits vers les États-Unis, il y a de grandes chances qu’elle fasse affaire avec une entreprise qui le fasse. C’est pas mal tout le monde qui serait affecté. Je ne peux pas quantifier le nombre d’emplois qui pourraient être perdus ni les impacts concrets que cela pourrait avoir sur notre économie », a mentionné Mme Guilbault en entrevue au COURRIER.
La directrice générale de l’organisme affirme que Saint-Hyacinthe Technopole travaille actuellement d’arrache-pied afin d’aller à la rencontre des entreprises de la région et de connaître leurs inquiétudes face à la situation actuelle.
« Du côté de Saint-Hyacinthe Technopole, on doit garder les canaux de communication ouverts. On devra s’assurer que les entreprises sont au courant des différents programmes d’aide gouvernementale qui seront mis sur pied et savent où aller chercher l’information », explique Mme Guilbault.
Si la menace de Donald Trump d’imposer un tarif douanier aux produits canadiens représente une opportunité pour les entreprises d’ici pour aller à la conquête d’autres marchés, Karine Guilbault estime que ce n’est pas quelque chose qui se fait en un claquement de doigts.
« La diversification des marchés, notamment avec le commerce interprovincial, représente certes une opportunité. Développer de nouveaux marchés peut cependant prendre quelques mois, voire quelques années avant d’en voir les bénéfices. Ça ne se fait pas du jour au lendemain. On doit commencer à se préparer aujourd’hui pour faire face à la réalité de demain », explique-t-elle.