2 avril 2015 - 00:00
Usine Olymel de Vallée-Jonction
Un éleveur de Saint-Pie affecté par la grève
Par: Jean-Luc Lorry
Éleveur indépendant à Saint-Pie, Jean-François Bousquet produit entre 70 et 100 porcs par semaine pour Olymel. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Éleveur indépendant à Saint-Pie, Jean-François Bousquet produit entre 70 et 100 porcs par semaine pour Olymel. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Éleveur indépendant à Saint-Pie, Jean-François Bousquet produit entre 70 et 100 porcs par semaine pour Olymel. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Éleveur indépendant à Saint-Pie, Jean-François Bousquet produit entre 70 et 100 porcs par semaine pour Olymel. Photo François Larivière | Le Courrier ©

La grève qui perdure à l'usine d'abattage

Depuis le 18 mars, les 945 employés syndiqués (CSN) de cet important centre de production sont en grève dans le cadre du renouvellement de la convention collective. Une situation qui a des répercussions sur l’ensemble de la filière porcine.

À la suite d’un article paru dans notre précédente édition qui indiquait que la grève de l’usine Olymel de Vallée-Jonction n’avait aucun impact sur celle de Saint-Hyacinthe, Jean-François Bousquet, propriétaire de la ferme Denor, nous a contactés pour nous faire part de son inquiétude.

« La semaine où fut déclenchée la grève, 58 porcs sont restés dans la porcherie alors que je devais en expédier 132 à Olymel », a-t-il indiqué en entrevue au COURRIER.

« Ces derniers mois, nous avons eu beaucoup de porcs en attente. La situation à Vallée-Jonction ne nous aide pas », poursuit-il.

Chaque semaine, M. Bousquet livre entre 70 et 100 porcs à l’usine Olymel de Saint-Esprit. Cette usine dispose d’une capacité d’abattage hebdomadaire de 26 500 porcs.

Mardi matin, Olymel a contacté M. Bousquet pour lui confirmer que les 82 porcs prévus cette semaine pour l’abattage seraient finalement pris en charge.

Pendant que ses animaux sont en attente d’être abattus, le producteur doit continuer à nourrir ses bêtes, ce qui a pour effet de réduire sa marge bénéficiaire, même si l’animal vendu a un poids plus élevé qu’habituellement.

« Les kilos en surplus sont produits à perte en raison du prix actuel du porc qui est relativement bas », déplore M. Bousquet. Hier, le prix d’une carcasse de porc était fixé à 1,54 $ le kilo.

« Peu importe l’endroit au Québec, lorsqu’il y a une grève dans un abattoir, c’est toute la filière de production et de transformation qui est affectée », a indiqué au quotidien Le Soleil, David Boissonneault, président des Éleveurs de porcs du Québec.

L’usine Olymel de Vallée-Jonction dispose d’une capacité d’abattage hebdomadaire de 35 000 porcs. Une grande partie de son volume de production est exportée vers les marchés étrangers, principalement au Japon et en Russie.

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