8 septembre 2011 - 00:00
Hôtel-Dieu de Saint-Hyacinthe
Un environnement peu chaleureux
Par: Le Courrier
L'Hôtel-Dieu de Saint-Hyacinthe ne reflète pas suffisamment l'approche Milieu de vie en ce qui a trait à plusieurs activités qui s'y déroulent. Le centre d'hébergement est un peu trop institutionnalisé au goût des participants à une visite d'appréciation qui ont passé trois jours à l'Hôtel-Dieu à la fin mai et au début juin.

Ils se montrent particulièrement critique à l’égard des heures de repas qui se déroulent trop tôt (11 h 15 et 16 h 15) et parfois sans surveillance.

« Le service des repas est organisé en fonction de la tâche à accomplir et non dans une logique d’activité qui doit être chaleureuse et conviviale », peut-on lire dans leur rapport. Il est aussi indiqué que la distribution des médicaments, les injections d’insuline ainsi que l’administration des gouttes pour les yeux se font à la vue de tout le monde, et ce, au moment des repas. Ce qui dénoterait un certain manque de respect.« Le recours à des bracelets plastifiés de type hospitalier est systématique. L’équipe a également observé la présence d’alèses sur le couvre-lit (pratique institutionnelle) lesquelles sont à la vue de tout le monde, et ce, tout au long de la journée. »Le directeur général du CSSS Richelieu-Yamaska, Daniel Castonguay, convient que certaines façons de faire institutionnalisent l’environnement du CHSLD et ne respectent pas l’intimité du client. « C’est le moment de dire qu’il faut prendre un temps d’arrêt et revoir les horaires. Il faut favoriser les repas en groupe, comme dans la salle à manger, pour que le personnel ne soit pas trop dispersé. En ce qui a trait à la distribution des médicaments, il faut diminuer l’effet de tâche et préconiser l’intimité du client, comme en lui distribuant la médication dans sa chambre, par exemple. »Mais de là à croire que le CHSLD est à court de personnel, il y a un pas que refuse de franchir M. Castonguay. « Non, il ne manque pas de personnel à l’Hôtel-Dieu. Au contraire, quand on se compare, on a un ratio de personnel plus élevé comparativement à d’autres centres d’hébergement », répond le directeur général du CSSSRY.Ce dernier mentionne toutefois que l’Hôtel-Dieu connaît un roulement fréquent au niveau du personnel. « Toute instabilité est un obstacle pour l’approche Milieu de vie. Nous aurons à déployer de l’énergie aux ressources humaines », explique-t-il.

Un plan d’action à venir

La solution à la majorité des lacunes proviendra de l’implantation de l’approche Milieu de vie, selon Daniel Castonguay.

« Nous devrons faire de l’Hôtel-Dieu un environnement moins institutionnalisé. De viser une approche plus centrée sur les clients et qui favorise leur participation. Nous devons leur procurer le sentiment que c’est nous qui entrons chez eux et non l’inverse. »Un plan d’action sera déployé le plus rapidement possible. « À la lumière des constats, nous allons bâtir un plan d’action qui nous permettra de procéder rapidement à la conversion du centre à l’approche Milieu de vie. Dès septembre, nous rencontrerons le comité des résidents et jusqu’en décembre, nous procèderons au déploiement de cette approche. »

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