Les maquettes de ce futur complexe qui aura pour nom Viva-Santé Saint- Hyacinthe ont été présentées la semaine dernière aux médias.
Ce projet immobilier d’envergure sera composé de trois édifices. Un immeuble érigé sur la rue Blanchet regroupera des professionnels de la santé proposant différents services, tels que la physiothérapie, l’ostéopathie ou de la chiropratique. Cette bâtisse remplacera les commerces et services de la Place Blanchet qui compte entre autres le restaurant Le Printanier, le laboratoire Novamedic spécialisé en santé orthopédique, un orthodontiste et une clinique privée de médecine familiale.
Sur le boulevard Laframboise, on prévoit construire un centre d’hébergement privé offrant des soins de courte et de longue durée.
Des maisons en rangée en bordure de l’avenue Bernier et de la rue Turcot sont prévues dans les plans. En retrait de ces habitations, on vise la construction d’un immeuble pour une clientèle âgée de 55 ans et plus. L’édifice sera composé d’appartements de taille 3 et demie et 4 et demie destinés au marché locatif ainsi que des logements à prix modique.
Pour accommoder les résidents, les promoteurs prévoient construire un stationnement souterrain.
« Nous travaillons depuis deux ans sur ce concept en collaboration avec les autorités municipales. Notre objectif est d’offrir un accès facile à l’Hôpital Honoré-Mercier et à un éventail de services de santé », indique Christian Faubert, vice-président aux opérations d’Habitations Trigone.
La Ville favorable
Lors de la séance publique du conseil qui se tenait lundi, le maire Claude Corbeil a assuré que le projet immobilier d’Habitations Trigone respectait le plan d’urbanisme ainsi que le schéma d’aménagement de la MRC des Maskoutains.
« Le conseil municipal est favorable à ce nouveau pôle santé multiservice qui va améliorer l’accès aux soins médicaux pour les Maskoutains. Le concept respecte les usages institutionnels de soins de santé ainsi que les usages d’habitation de l’avenue Bernier et de la rue Turcot », a mentionné M. Corbeil en ouverture du conseil.
La grille de spécifications de la zone où est situé ce quadrilatère autorise plusieurs usages (résidentiels, commercial et bureaux). Par contre, la hauteur est limitée à trois étages.
Pour aller de l’avant, Habitations Trigone devra déposer une demande de PPCMOI (projet particulier de construction, de modification ou d’occupation d’un immeuble) auprès du Service de l’urbanisme. Cette mesure d’exception doit être approuvée par le conseil municipal et non par la population.
« Il y a eu des discussions avec le conseil. En matière d’architecture, la volumétrie est variable. Le conseil est favorable à ce que ça puisse aller chercher la hauteur de l’hôpital sans l’excéder », a mentionné Louis Bilodeau, directeur général de la Ville de Saint-Hyacinthe en début de semaine.
Le pavillon Honoré-Mercier, qui fait partie du centre hospitalier maskoutain, compte 11 étages.
David Bousquet, conseiller municipal dans le district Sacré-Cœur, est d’avis que ce projet devra s’inscrire en harmonie avec le voisinage. « Nous avons demandé aux promoteurs de favoriser l’acceptabilité sociale de ce projet », souligne David Bousquet en entretien téléphonique avec LE COURRIER.
« Il s’agit du 3e projet immobilier d’envergure qui voit le jour dans mon district après le Faubourg Laframboise [résidentiel locatif] et le projet Lokia [résidence pour aînés qui ne verra finalement pas le jour] », poursuit-il.
Habitations Trigone dédommagera les locataires résidentiels touchés par le projet en leur garantissant des compensations financières et des services d’accompagnement pour se reloger. On promet aussi aux citoyens visés un privilège d’accès aux nouvelles unités d’habitation. Quant aux commerçants de la Place Blanchet, ceux-ci auront l’opportunité de se relocaliser dans le futur complexe.
Si ce nouveau projet immobilier majeur pour la Ville se concrétise, Christian Faubert estime que les travaux de construction pourraient débuter dès la fin de 2022 pour une durée de trois ans.
Prochainement, les promoteurs vont envoyer des invitations aux résidents du secteur pour les convier à des séances publiques de consultation et d’information prévues d’ici la mi-octobre.
Avec la collaboration de Sarah-Eve Charland.