10 octobre 2019 - 15:16
Basketball
Un grand Maskoutain parmi lesTigers
Par: Maxime Prévost Durand
Jérôme Desrosiers entamera cet automne sa troisième saison avec les Tigers de Princeton University dans la NCAA. Photo gracieuseté

Jérôme Desrosiers entamera cet automne sa troisième saison avec les Tigers de Princeton University dans la NCAA. Photo gracieuseté

Même s’il n’y a que deux ans que Jérôme Desrosiers a intégré le circuit de la NCAA avec les Tigers de Princeton University, le Maskoutain s’impose déjà comme un joueur fiable et un leader apprécié au sein de son équipe.

À l’aube de sa troisième saison dans les rangs universitaires américains, l’athlète de 21 ans souhaite d’ailleurs poursuivre sur sa lancée tout en continuant de progresser. « Je veux être encore plus constant sur le terrain pour faire en sorte que le coach n’ait pas à penser s’il me fait jouer ou non, que je sois une valeur sûre », mentionne le sympathique joueur de basket, lors d’une rencontre avec LE COURRIER.

La polyvalence et les efforts constants du Maskoutain, jumelés à son talent indéniable, ne sont pas passés inaperçus depuis son arrivée à Princeton University puisqu’il s’est rapidement taillé une place de choix dans l’alignement des Tigers, une formation qui évolue dans la Ivy League. Il a joué presque tous les matchs de son équipe et se retrouve plus souvent qu’à son tour sur l’alignement de départ, surtout lors des matchs de conférence, les plus importants pour le classement. Il affirme jouer en moyenne entre 20 et 25 minutes par match.

« À 6 pieds 7 pouces, je suis assez grand et je suis capable de jouer autant en défense qu’à l’offensive. Je peux aussi jouer à plusieurs positions », relate-t-il lorsqu’on lui demande ce qui lui a permis de se distinguer si rapidement.

Au cours d’un même match, Desrosiers peut donc à la fois jouer comme ailier, comme centre et comme ailier fort selon les joueurs qui se trouvent sur le terrain du côté adverse.

« Ça veut dire que je dois affronter des gars plus grands et plus gros que moi autant que des joueurs plus petits et plus rapides en défensive. Je dois aussi apprendre des jeux pour plus d’une position. Ce qui est le fun, c’est que j’arrive à le faire. »

Cette polyvalence, il la doit entre autres à son passage à Northfield Mount Hermon, le prep school américain où il a passé quatre saisons avant de faire le saut dans la NCAA. Il est d’ailleurs le seul, à sa connaissance, à être passé par cette route, ce qu’il voit comme un avantage. « On a fait tellement d’offensive à NMH que ça m’a sûrement aidé », note-t-il.

Un joueur travaillant

Cela dit, l’ardeur à l’entraînement de Jérôme Desrosiers est un facteur déterminant dans les succès qu’il connaît.

« Quand je n’ai rien à faire, je suis sur un terrain de basket. J’attrape un coéquipier ou je demande à un coach de m’aider. Je suis même resté à Princeton plus longtemps cet été et j’ai travaillé sur le campus pour pouvoir continuer à m’entraîner là-bas. »

Depuis qu’il s’est joint aux Tigers, Jérôme Desrosiers a particulièrement travaillé à améliorer l’aspect défensif de son jeu pour mieux se coller à la réalité du circuit universitaire.

« La grande différence entre le secondaire et la NCAA, c’est la défense. Quand je jouais à NMH, on avait des matchs de 100, 110 et même 120 points, tandis que dans la NCAA, c’est plus des parties de 50-60 points. Donc, si tu ne fais pas bien en défense, tu ne joues pas », souligne-t-il.

Savoir comment bien suivre le joueur adverse sans pour autant faire de faute en tentant de l’arrêter, voilà l’élément le plus important pour bien défendre, ajoute-t-il. « Ce n’est pas facile au début. J’ai été frustré souvent en pratique parce que je faisais des fautes ou parce que j’accordais le panier, mais j’ai appris et j’étais déjà meilleur l’an dernier. Être discipliné, c’est la plus grande clé et c’est en pratiquant que tu apprends le plus. »

Sur le plan offensif, ses lancers de trois points et sa capacité à prendre les rebonds ont été ses plus grandes forces lors de ses deux premières saisons. Il souhaite néanmoins présenter une meilleure constance à ce niveau et être plus complet en attaquant également le panier de plus près lorsque l’occasion s’offre à lui.

Le March Madness dans la mire

Évidemment, lorsqu’il est question du basketball de la NCAA, toutes les équipes ont un objectif commun : le March Madness. Les Tigers n’ont pas encore pris part à ce prestigieux tournoi réunissant les champions de chaque conférence, mais Jérôme Desrosiers a bon espoir de pouvoir y participer éventuellement.

« Peut-être cette année ou l’année prochaine, projette-t-il. On a bien joué l’an dernier, mais je sais qu’on est capables de mieux. On devrait avoir une bonne saison cette année. »

Quant au rêve de la NBA, le Maskoutain reste bien ancré dans la réalité et ne se fait pas trop d’illusions. « Le focus présentement, ce n’est pas vraiment ça, dit celui qui intégrera cet automne le programme d’études en anthropologie. C’est toi qui décides si tu veux te rendre éligible pour le repêchage, mais je ne le ferai pas [tout de suite] parce que je veux avoir mon diplôme d’abord. »

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