Saint-Hyacinthe vient de perdre l’un de ses plus dévoués bâtisseurs avec le décès de Roger Duceppe, l’un des pionniers de la radio locale et le coeur et l’âme de la Fondation Aline-Letendre de l’Hôtel-Dieu de Saint-Hyacinthe.
Le Courrier de Saint-Hyacinthe, comme beaucoup d’autres organisations locales, perd du même coup un ami, un précieux partenaire.
Bon et généreux, Roger Duceppe n’avait que des amis. Personnellement, je suis trop jeune pour me souvenir du Roger Duceppe qui a donné ses lettres de noblesse à la radio locale, où nombre de grands animateurs et journalistes ont fait leurs classes. Ironiquement, une grande partie de ces gens-là, et non les moindres, s’étaient réunis à Saint-Hyacinthe le mois dernier, à l’invitation de M. Duceppe, dans une tentative de faire revivre les beaux jours du Club de presse de Saint-Hyacinthe. Ce fut son party d’adieu. C’est l’autre Roger Duceppe, le porte-voix des aînés de l’Hôtel-Dieu, que j’ai appris à découvrir ces 20 dernières années. Il était un homme pour qui j’avais le plus grand respect, le genre de personne à qui on ne refuse jamais rien. Car lui, il était toujours présent et fidèle au poste pour le bien de sa communauté d’adoption.
À la direction générale de la Fondation Aline-Letendre, M. Duceppe a certes laissé une empreinte indélébile, tant il s’est donné et démené pour la bonne cause. Il voyait et rêvait grand, que ce soit avec le Bazar de l’Hôtel-Dieu, le Télé-Bingo de la Fondation Aline-Letendre, le Music-Hall des aînés, le défi aux entreprises et la célèbre et colorée Course des Petits Canards sur la rivière Yamaska. Roger Duceppe n��était jamais à court d’idées et il savait bien s’entourer pour les réaliser, sans jamais chercher à en prendre tous les mérites. Avec son décès, on perd bien entendu l’un des pionniers des médias maskoutains. Je me console cependant en me disant qu’il a contribué à en préserver la mémoire en participant à la rédaction de cahiers spéciaux du COURRIER retraçant les 50 ans de la radio maskoutaine et les 40 ans de la télévision communautaire, dont il était aussi l’un des artisans. Mais je me console surtout en me disant que M. Duceppe se savait aimé et apprécié dans la communauté.
Il avait d’ailleurs été salué à titre de personnalité du mois du COURRIER et de la Chambre de commerce, puis sacré Personnalité de l’année 2011, pour l’ensemble de sa florissante carrière. Fidèle à son habitude, il avait accueilli cette reconnaissance avec beaucoup d’humilité en rendant plutôt hommage à tous ses collaborateurs.
Et il nous a refait le même coup le 24 mai dans un ultime message de remerciements annonçant sa retraite définitive de la Fondation, où il s’occupait à temps partiel de la campagne de dons planifiés. « Une page est en train de se tourner dans ma vie. Les années ont passé vite et furent éblouissantes, grâce à vous, fidèles supporteurs. Merci et recevez tous et toutes ma reconnaissance pour m’avoir épaulé durant ces années. Bientôt je serai à la retraite, mais je suis serein, car j’aurai encore plus de temps pour me rappeler les bons moments que nous avons partagés. »
Merci plutôt à vous, M. Duceppe, vous nous manquez déjà.