Le Grand Partage 2020 sera donc une campagne sous le signe de la sécurité. « C’est une année d’adaptation et de déception pour nous. La déception de ne pas pouvoir partager cette activité avec l’ensemble de la population comme on l’a fait pendant les dernières années, et l’adaptation nécessaire face à la réalité », résume Claudine Gauvin, directrice générale sortante de la Moisson maskoutaine.
Certaines activités importantes du Grand Partage, comme la journée Du cœur au ventre (qui a rapporté 60 000 $ en 2019), la Guignolée des médias (36 000 $) et la collecte de denrées au porte-à-porte (50 000 kilos de denrées) ne peuvent avoir lieu cette année, mais la direction de la Moisson maskoutaine mise sur de nouvelles méthodes pour rejoindre la population, notamment grâce à une multitude de points de chute à travers les différents quartiers de Saint-Hyacinthe pour permettre à tous ceux qui souhaitent donner de le faire facilement. Les Maskoutains vont aussi recevoir dans le Publisac de la semaine du 24 novembre un sac dans lequel ils pourront mettre les denrées qu’ils souhaitent donner pour la cause.
Deux collectes
Cette année, la collecte de denrées se fera sur deux jours, les dimanches 29 novembre et 6 décembre de 10 h à 14 h, dans une formule où les contacts seront limités au minimum. « Les gens se présentent aux points de chute à travers la ville. Ils n’ont qu’à ouvrir le coffre de leur voiture pour laisser les bénévoles prendre les sacs. Cette façon de faire permet aussi de travailler avec moins de bénévoles. Même si le premier ministre François Legault a permis aux enfants de passer l’Halloween en porte-à-porte cette année, on a considéré que c’était la meilleure façon de faire pour nous », explique Caroline Richard, nouvelle directrice générale de l’organisme. La liste des différents points de chute est disponible sur le site lamoissonmaskoutaine.qc.ca.
Autre changement important en 2020, la Moisson maskoutaine a acheté des denrées pour déjà préparer les boîtes qui seront redistribuées pour compenser la difficulté de travailler aussi vite que par les années précédentes. « Dans le contexte actuel, on ne peut recevoir que 15 bénévoles à la fois, alors que normalement, on peut en avoir entre 30 et 40 par jour. On n’a donc pas le choix de faire les boîtes à l’avance pour répondre à la demande dans le contexte », précise Mme Gauvin.
Hausse anticipée
La deuxième vague de COVID-19 a créé une augmentation des demandes d’aide alimentaire d’environ 15 % au début de l’automne et la Moisson maskoutaine s’attend à une augmentation similaire des demandes de paniers de Noël. « En 2019, on a distribué environ 960 paniers, mais on s’attend à devoir en faire plus de 1000. » Ceux qui veulent recevoir un panier cette année doivent au préalable s’inscrire auprès du Centre de bénévolat de Saint-Hyacinthe ou du Comptoir-Partage La Mie.
Rappelons que le Grand Partage ne sert pas qu’à aider la Moisson maskoutaine à offrir des paniers de Noël aux familles démunies de la région pendant la période névralgique des fêtes, mais bien à assurer que les organismes partenaires ne manquent de rien tout au long de l’année prochaine. « La Moisson n’est pas du tout en difficulté financière, mais avec la pandémie qui persiste, on s’attend à ce que les besoins ne soient pas moins grands en 2021 », soutient Mme Richard.
Le Grand Partage accepte dès maintenant les dons, qu’ils soient en argent ou en denrées, mais il est aussi possible de faire don de son temps. Ceux qui souhaitent faire du bénévolat pour la cause sont invités à prendre contact avec l’équipe de la Moisson maskoutaine par courriel (info@lamoissonmaskoutaine.qc.ca) ou par téléphone (450 261-1110).