L’usine d’Ange-Gardien sera responsable de ce nouvel espace de travail puisque des infrastructures étaient déjà existantes à cet endroit. À la petite équipe s’ajoutent trois professionnels qui œuvreront en permanence au sein de ce laboratoire sous la supervision de Delphine Sène, directrice de la salubrité des aliments chez Olymel.
Sans dévoiler le montant, un investissement substantiel a permis l’automatisation des installations assurant le rehaussement des équipements vers des technologies PCR pour une meilleure traçabilité de l’information. « On souhaite augmenter le nombre d’analyses portant sur la détection des principaux pathogènes comme la listeria et la salmonelle et offrir ce service dans nos autres usines pour être moins dépendants des laboratoires privés à l’externe. Ça nous donne plus de flexibilité dans nos manœuvres et une meilleure économie d’échelle », a expliqué Sylvain Fournaise, vice-président Sécurité alimentaire, Services techniques, Recherche et développement chez Olymel.
Près de 100 000 tests par année pourront être effectués dans ce laboratoire, permettant de raccourcir les délais et de réduire de manière significative les coûts associés aux analyses de laboratoire pour l’ensemble de l’entreprise. Toutes les usines du Québec ainsi que l’usine de Cornwall en Ontario comprenant les abattoirs et les usines de produits transformés pourront bénéficier de l’expertise de l’équipe en place.
Mentionnons que des demandes d’analyses et des tests requis par des clients d’Olymel et des organismes réglementaires comme l’Agence canadienne d’inspection des aliments seront toujours confiés à des laboratoires indépendants. « Il y a certains clients et des programmes qui exigent que les analyses soient faites par un laboratoire indépendant et on respecte cette exigence. Nos procédés permettent de dépasser les exigences des plans d’échantillonnage réglementaire pour nous donner un meilleur contrôle de nos produits », renchérit M. Fournaise.
N’étant pas à l’étude à l’interne pour le moment, la détection de la grippe aviaire pourrait être décelée à même l’usine d’Ange-Gardien au besoin. « Avec les équipements permettant la détection de virus, on pourrait développer certains tests de maladies virales porcines et aviaires. Il n’est pas exclu qu’on franchisse éventuellement cette étape », conclut-il.