Les créations prévues pour cette année se veulent une invitation aux voyages du 19e siècle à aujourd’hui. Ces représentations théâtrales diversifiées permettront aux finissants d’explorer des défis intéressants avant de marquer leur entrée sur le marché du travail.
Les trois représentations prévues sont Bovary, une pièce de Tiago Rodrigues mise en scène par Jean-Simon Traversy, Révolte-toi. Elle a dit. Révolte-toi encore, une création d’Alice Burch mise en scène par Maxime Carbonneau, et Alice! d’Emmanuelle Jimenez dans une mise en scène de Gabrielle Lessard.
« Le choix de la programmation tient compte du nombre d’élèves en interprétation pour que chacun puisse avoir des rôles. On commence par trouver des metteurs en scène avec des parcours différents capables d’apporter aux finissants quelque chose de nouveau », a souligné Luce Pelletier, coordonnatrice du département d’interprétation théâtrale.
La première adaptation théâtrale, présentée du 20 au 26 octobre, s’inspire de l’œuvre majeure en littérature française Madame Bovary, de Gustave Flaubert. Lors de la parution du roman en 1857, l’auteur est accusé d’« outrage à la morale publique et religieuse et aux bonnes mœurs ».
Les spectateurs auront l’occasion de suivre un procès fascinant et de plonger dans la pensée des gens à cette époque. La mise en scène sera assurée par Jean-Simon Traversy. « Cette année, on a voulu explorer des univers différents, comme pour Madame Bovary, qui est une pièce assez chorale où l’auteur raconte un procès. C’est une adresse au public. Le style, le genre et le propos sont très intéressants. On essaie de varier les styles, les méthodes, les genres et les façons d’écrire », a révélé Mme Pelletier.
La deuxième pièce porte le nom de Révolte-toi. Elle a dit. Révolte-toi encore, de l’autrice britannique Alice Burch. Dirigée par le metteur en scène Maxime Carbonneau, cette création sera montée à partir de courtes scènes qui se veulent très proches des jeunes. « C’est une façon de voir comment la jeunesse d’aujourd’hui se voit et se définit », a indiqué Luce Pelletier. Drôle, absurde et sarcastique, cette représentation théâtrale s’attaque au sexe, au mariage, au travail, à la famille et représente une condamnation vis-à-vis de l’oppression de la voix et du corps féminin. Toujours à la salle Léon-Ringuet, cette seconde pièce sera présentée du 8 au 14 décembre.
La troisième pièce est une adaptation théâtrale d’Alice au pays des merveilles, une histoire qui va du réalisme au fantastique. Ce défi constitue pour les finissants en interprétation et en production une immersion dans l’univers fantastique. C’est à Gabrielle Lessard que l’on confiera la mise en scène. Il sera possible d’assister à cette dernière création du 12 au 18 avril à la salle maskoutaine, puis le 26 avril au théâtre Aux Écuries à Montréal.
« Notre but, c’est de faire travailler les élèves autant en interprétation qu’en production, ce qui va permettre à tout le monde de monter un spectacle à la fois d’époque, fantaisiste et contemporain. C’est une manière de toucher à toutes les possibilités, ça leur permet de poursuivre leur formation et de vivre leur première expérience dans le milieu théâtral avec la venue de trois metteurs en scène professionnels », a fait savoir la coordinatrice.
Il est possible de se procurer des billets pour les représentations au coût de 10 $ (ou 5 $ pour les étudiants) disponibles sur le site Internet de l’École de théâtre du Cégep. Plus d’informations concernant les horaires y sont également détaillées.