21 mai 2020 - 14:37
Un legs sous forme de recueil
Par: Maxime Prévost Durand
Sous forme de recueil, André Desmarais partage de nombreux écrits rédigés à travers les années dans son livre Poussière de mine : griffes d’encre et réflexion sur perles d’eau. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Sous forme de recueil, André Desmarais partage de nombreux écrits rédigés à travers les années dans son livre Poussière de mine : griffes d’encre et réflexion sur perles d’eau. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Ce devait simplement être un legs qu’André Desmarais laissait à ses enfants. C’est devenu un livre. Un recueil de poèmes, d’histoires courtes et autres formes littéraires, intitulé Poussière de mine : griffes d’encre et réflexion sur perles d’eau.

Il y a maintenant un an que ces écrits, empilés dans un cartable depuis toujours, ont pris la forme d’un livre imprimé, que le Maskoutain d’origine a autoédité. Une tangibilité dont il n’avait pourtant jamais rêvé, mais qui s’est néanmoins concrétisée.

« J’ai toujours aimé écrire, m’amuser avec les mots. C’est un passe-temps que j’ai toujours aimé, soutient André Desmarais, dans un entretien téléphonique avec LE COURRIER. Mais je n’ai jamais cherché à le publiciser. Je ramassais ces textes, je les colligeais, je les mettais dans un cartable. Je disais à mes enfants que ça allait être leur héritage. Je n’avais pas l’intention de le publier au début. »

Si le nom d’André Desmarais vous est familier, c’est peut-être que vous l’avez eu comme enseignant. Pendant 36 ans, il a œuvré dans le domaine scolaire, que ce soit au Collège Antoine-Girouard, à l’école secondaire Casavant ou encore à la Polyvalente Hyacinthe-Delorme. Il a pris sa retraite en 2004.

Celui qui réside aujourd’hui à Saint-Simon a toujours eu l’esprit créatif. Dans ses textes, il y en a de toutes sortes, du plus sérieux au plus léger, de l’inspiration réelle et des souvenirs au purement fictif. Pour son livre, « le genre qu’on laisse traîner sur la table de chevet », dit-il, il a regroupé 37 poèmes et 17 nouvelles et contes.

« Je veux vivre mes quatre saisons / Je sais, certains préfèrent l’éternelle jeunesse / La fleur coupée que l’on cueille, que l’on dresse / Moi je veux connaître de la vie / Les écueils, les victoires ; ses peines, ses ivresses », écrit-il dans le poème « Mes 4 saisons », rédigé à la suite du suicide d’un neveu. Il s’agissait pour lui d’un hommage à la vie, à l’espoir et à la résilience.

En contrepartie, on retrouve un texte comme « Victoire », qui raconte toutes ces fois où sa mère faisait de la « psychologie à cinq cennes » auprès de la voisine, qui venait trouver une oreille attentive chez elle. « On était huit enfants chez nous, mais ma mère prenait toujours le temps pour écouter les doléances de la voisine quand elle traversait », se souvient M. Desmarais.

Puis, « Bouts de papier » raconte comment son père aimait partager des petits bouts de papier teintés d’humour aux membres de son club de bridge.

L’idée de laisser en legs des écrits à ses enfants lui vient d’ailleurs de son paternel. « Mon père avait rédigé les 20 premières années de sa vie, celles que l’on n’avait pas connues, mentionne André Desmarais. C’est un des plus merveilleux héritages que j’ai reçus de lui. C’est ce que je voulais faire avec mes enfants. »

Au courant de ses intentions, l’une de ses sœurs l’a encouragé à en faire un livre. « Elle m’a dit “si tu l’écris, je suis prête à t’appuyer”. Ça a juste été le déclencheur parce que c’est moi qui ai tout fait après », lance-t-il en riant.

Ce projet de livre en est même devenu un de collaboration avec son frère René, qui est un artiste peintre. Ce dernier a signé les illustrations qui se trouvent à l’intérieur du livre. On y retrouve une trentaine de ses croquis et dessins au total.

La fibre artistique est d’ailleurs bien présente dans la famille Desmarais. En plus de son père et de son frère, notamment, André Desmarais est l’oncle d’Yvan Pion, bien connu dans la région pour ses tours de chant.

« Chez nous, on a toujours été une famille de chanteurs. Nos réunions de famille, 90 % du temps, c’était du chant. Même qu’il y avait un côté théâtral », poursuit M. Desmarais, qui partage lui-même sa voix depuis plusieurs années au sein du chœur de l’AREQ et de la troupe Ès-Art. Il a même écrit cinq des comédies musicales jouées par la troupe Ès-Art au fil du temps.

Pour se procurer son livre Poussière de mine : griffes d’encre et réflexion sur perles d’eau, il suffit de le contacter au 450 798-2552 ou par courriel à andre_desmarais@hotmail.com.

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