29 juin 2023 - 07:00
Ville de Saint-Hyacinthe
Un mois sans arrosage
Par: Sarah-Eve Charland
Les citoyens de Saint-Hyacinthe auront l’obligation de s’abstenir d’arroser leur pelouse durant tout le mois de juillet. Photo Pixabay

Les citoyens de Saint-Hyacinthe auront l’obligation de s’abstenir d’arroser leur pelouse durant tout le mois de juillet. Photo Pixabay

Il ne reste que quelques jours pour arroser sa pelouse sur le territoire de Saint-Hyacinthe puisque ce sera interdit du 1er juillet au 31 juillet. La Ville de Saint-Hyacinthe a resserré au printemps les règles concernant la consommation d’eau potable.

Cette interdiction exclut les jeux d’eau. Il est toutefois permis d’arroser de façon manuelle un jardin, un potager, une boîte à fleurs, une jardinière, une plate-bande, un arbre ou un arbuste à l’aide d’un récipient, d’un arrosoir manuel ou d’un boyau muni d’un dispositif d’arrêt automatique à condition de s’en tenir strictement à la quantité d’eau nécessaire. Il est aussi possible d’utiliser un baril récupérateur d’eau de pluie pour arroser. Pour ceux qui aménageront une nouvelle pelouse, il est possible d’obtenir un permis d’arrosage pour une durée de 15 jours.

« Contrairement à ce que l’on pourrait penser, un gazon qui a jauni ou bruni en l’absence d’eau n’est pas mort. En effet, il peut rester en dormance pendant une période allant jusqu’à six semaines, sans en souffrir. Il retrouvera sa couleur verte dans les dix à quatorze jours après avoir reçu de l’eau à nouveau. Pendant la période d’interdiction d’arrosage, il est conseillé d’éviter de piétiner la pelouse puisque toute circulation intense risque de l’abîmer. Il est également conseillé de ne pas la tondre trop courte et de laisser les rognures de gazon sur votre pelouse après la tonte afin de lui garantir un taux d’humidité plus élevé », suggère la cheffe de la division environnement du Service de l’urbanisme et de l’environnement, Julie Gagnon.

Une exception s’applique aux pépinières et aux terrains de golf. Ils ont l’autorisation d’arroser tous les jours entre 6 h et 8 h et entre 19 h et 21 h.

En tout temps, il est désormais interdit de laver les entrées charretières, les stationnements et les trottoirs, à l’exception d’une période de tolérance entre le 15 avril et le 15 mai. Le lavage des véhicules est permis de 7 h à 9 h et de 19 h à 21 h du lundi au vendredi, ainsi qu’en tout temps durant les fins de semaine. Les propriétaires d’immeubles dont le numéro civique est pair peuvent procéder au nettoyage de leur véhicule aux journées paires. Le même principe s’applique pour les propriétaires dont le numéro civique est impair.

Il est aussi interdit de remplir une piscine ou un spa de 6 h à 20 h.

Les citoyens qui enfreignent le règlement s’exposent à une amende variant entre 200 $ et 500 $ pour une première infraction. S’il y a récidive, les amendes augmentent et peuvent même atteindre 2000 $. Pour les entreprises, les pénalités varient entre 500 $ et 1000 $. En cas de récidive, les amendes peuvent atteindre jusqu’à 4000 $.

Pour préserver l’eau potable

« En tant que communauté, nous avons une responsabilité d’assurer un avenir durable aux générations futures. Cet engagement passe notamment par des changements immédiats, qui ont des bienfaits à plusieurs niveaux. Il faut se rappeler qu’il y a un coût associé au traitement de l’eau et qu’une utilisation non pertinente de cette ressource essentielle est donc à éviter. Nous sommes conscients que ce resserrement réglementaire suscitera peut-être des réactions et de la résistance. Toutefois, nous sommes convaincus que cette action est justifiée », ajoute le maire de Saint-Hyacinthe, André Beauregard.

En 2022, la consommation moyenne d’eau par jour, soit de 31,3 millions de litres d’eau, a connu encore une hausse. De 2019 à 2021, la moyenne par jour est passée de 29,7 millions de litres d’eau à 30,7 millions de litres. La moyenne durant le mois de juillet en 2022 a été de 35,4 millions de litres d’eau par jour.

« Pendant les périodes de grande chaleur, nous observons une consommation record d’eau potable, au moment même où la rivière Yamaska, qui nous alimente, est à son niveau le plus bas. Nous accumulons alors un déficit en production, et les réserves diminuent. De plus, la qualité de l’eau brute en provenance de la rivière varie selon les conditions météorologiques. La turbidité peut notamment changer d’une journée à l’autre, affectant directement la qualité du traitement et la capacité de production », souligne Alexandre Lamoureux, directeur du Service du génie.

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