Particulier de retrouver un tel engouement pour la pop et la disco dans la bouche d’un groupe de hip-hop me direz-vous? Et pourtant, Gatineau souhaitait avant tout faire danser les gens avec un disque très joyeux, question d’évacuer le côté plus subversif et agressif que plusieurs reconnaissent à leur musique.
Au Zaricot le jeudi 2 juin, à 21 h, Gatineau revient également à son public chouchou, Saint-Hyacinthe, car les Maskoutains lui ont toujours fait un accueil incroyable à chacun de leur passage. « Même avant nos premiers albums, on a toujours été très bien reçus ici, lance en riant Éric Brousseau, alias Seba, le chanteur de Gatineau. Les gens connaissent toujours les paroles de nos chansons par coeur et il y a même une photo de nous sur un mur du Cégep! Saint-Hyacinthe, c’est la place qui nous aime et on les aime beaucoup! »Véritable amoureux de culture populaire, Seba confie même qu’à chaque fois qu’il se déplace à Saint-Hyacinthe, il se sent comme dans le film culte de Gilles Groulx, Les Raquetteurs (1958), qui a été tourné en partie dans notre ville. « Pour cet album, j’ai fait des « études » sur la culture populaire, pour comprendre les mécanismes de cette culture qui accroche les gens, j’ai lu des Star System et compagnie. J’ai découvert que la culture populaire est toujours joyeuse, donc elle a un effet psychologique indéniable sur les gens. J’ai voulu faire danser les gens moi aussi et créer un disque joyeux. Comme je suis un admirateur de Claude François qui n’est pas si connu au Québec – Seba possède même plusieurs disques rares du chanteur -, j’ai voulu marier cette base disco avec notre hip-hop et ça marche très bien », ajoute Seba.L’ironie mordante et dansante de Karaoké King côtoie donc la critique sociale et le potinage de Le monde est d’même ou de Toutes dépenses payées. Le hip-hop n’est jamais très loin derrière avec ses envolées intelligentes et communicatives. Le résultat final est aussi très électro et rock. Levez-vous et dansez!