24 décembre 2015 - 00:00
La Marche des nuages — 1. L’insoumis
Un nouveau défi pour Josée Ouimet
Par: Alice De guise
La Marche des nuages, plus récent roman de Josée Ouimet, est disponible dans toutes les librairies. Photo François Larivière | Le Courrier ©

La Marche des nuages, plus récent roman de Josée Ouimet, est disponible dans toutes les librairies. Photo François Larivière | Le Courrier ©

La Marche des nuages, plus récent roman de Josée Ouimet, est disponible dans toutes les librairies. Photo François Larivière | Le Courrier ©

La Marche des nuages, plus récent roman de Josée Ouimet, est disponible dans toutes les librairies. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Apès la publication d’une trentaine de livres jeunesse, Josée Ouimet vient de publier son tout premier roman pour adultes intitulé La Marche des nuages. Il propose une immersion dans la vie d’un déserteur de la Première Guerre mondiale.

Originaire de Saint-Pie, l’auteure campe son récit à Sainte-Hélène-de-Bagot. Au ­départ, le roman était destiné à un public jeunesse. C’est dû à un concours de ­circonstances et par l’entremise des ­Éditions Hurtubise que Josée Ouimet a accepté de relever ce nouveau défi. ­L’auteure a dû remanier tout le roman pour remplir les exigences liées à ce ­changement de public.

« Ce défi a été très stimulant pour moi. Il m’a permis d’aller davantage en ­profondeur. Je n’avais plus à me censurer par rapport à certains sujets. Je suis plus libre au niveau de la forme. Par exemple, j’ai pu employer une écriture lyrique et faire plus de description. Par contre, je dois me faire connaître d’un tout nouveau public. La médiatisation du roman pour adultes est beaucoup plus grande », souligne Josée Ouimet.

Un questionnement s’impose à la ­lecture de La Marche des nuages. Qui est le plus courageux, celui qui va à la guerre ou celui qui reste? Le personnage principal, Damase Huot, angoisse face à cette longue période d’isolement. Il vit dans la peur constante d’être découvert. Plus tard, il sera confronté au jugement de ses proches. Puis, il devra s’exiler aux États-Unis comme plusieurs autres Canadiens français l’ont fait durant la Guerre.

« Damase Huot a réellement existé. C’était le grand-père de mon mari. ­Edwina, la jeune femme qu’il rencontre durant son isolement, est également ­inspirée d’une personne réelle que mes beaux-parents ont connue jadis. La ­recherche derrière ce livre est colossale. La Première Guerre mondiale est ­surnommée la Guerre oubliée puisqu’il n’y a pratiquement plus de survivant. Nous avons donc très peu d’informations comparativement à celle qui a suivi », ­précise Mme Ouimet.

La Marche des nuages est qualifié de ­roman historique. Néanmoins, mis à part son genre, le roman contient diverses ­thématiques intéressantes. L’amour ­impossible que vivent Damase Huot et Edwina Soucy imprègne chaque page du roman. L’obligation de faire des choix est aussi un élément qui revient à plusieurs reprises. Ils se retrouveront donc confrontés aux conséquences de ces décisions.

« Les personnages principaux du roman doivent faire face à leurs choix. Ils vont ­devoir trouver le courage de les assumer. Ils devront choisir s’ils veulent créer leur propre destinée ou la subir. Je crois que la notion circonstancielle transparaît dans mon livre. Le hasard et la destinée auront tous raison de mes personnages », explique l’auteure.

Josée Ouimet a choisi de créer une ­intrigue parallèle. Le narrateur est­omniscient, c’est-à-dire qu’il voit tout et sait tout. On retrouve donc une alternance au niveau du choix de personnage principal. Le narrateur tergiverse entre la vie de Damase et celle d’Edwina. Le destin unira, un soir d’automne, une fugueuse voulant échapper à un père violent et un déserteur fuyant un pays où la conscription fait rage.

L’auteure a bien sûr des projets pour un deuxième tome. Il est d’ailleurs déjà en construction. Un troisième n’est pas prévu pour l’instant. « Je ne veux pas étirer la sauce plus qu’il ne le faut. J’écris pour ­servir l’histoire, alors loin de moi l’idée de lasser mes lecteurs. Il ne faut surtout pas que la qualité de l’écriture en soit ­affectée », conclut-elle.

image