Il s’agit d’une somme significative pour ce projet socioculturel dont l’investissement total est estimé à plus de 1,8 M$.
« C’était LA grosse subvention qu’on attendait, surtout qu’elle n’est pas dans le volet culturel, mais dans le volet impact communautaire. Ça vient nous crédibiliser et prouver notre valeur », s’est réjoui le directeur général de CinéMaska, Christopher Leduc.
Ce montant porte à 725 000 $ l’aide financière que le projet a reçue de la part du gouvernement provincial, a souligné la députée de Saint-Hyacinthe, Chantal Soucy, lors d’un point de presse, lundi. Un prêt de 225 000 $ à même les fonds d’Investissement Québec avait déjà été octroyé à CinéMaska à la fin 2024, tout juste avant que l’organisme officialise l’acquisition de l’ancien Théâtre Maska, sur l’avenue Hôtel-Dieu, au centre-ville de Saint-Hyacinthe.
L’aide financière supplémentaire obtenue via le PIEC arrive à point puisque CinéMaska s’apprêtait à entamer les travaux d’aménagement de ses installations en vue de concrétiser ce projet initié par le cinéaste maskoutain Claude Gagnon.
« On se préparait à faire le projet sans les investissements, comme on le pouvait, mais cette aide financière va nous permettre de faire les choses comme il faut », a souligné Christopher Leduc.
« Initialement, on devait se limiter à rester au rez-de-chaussée [pour commencer], mais avec l’investissement qui vient d’être annoncé, on pourrait se permettre d’aller à l’étage aussi », a-t-il également mentionné.
Cette bonne nouvelle aura cependant pour effet de retarder l’ouverture de CinéMaska. Plutôt que d’ouvrir ses portes au public d’ici quelques semaines, comme cela avait été projeté au moment de l’acquisition de l’immeuble en décembre, l’organisme espère maintenant ouvrir ses salles « vers la fin avril ou vers la fin août », selon l’évolution des travaux.
D’après les nouveaux plans, la salle principale de projection, comprenant environ 120 places, devrait donc être aménagée à l’étage, tandis que le rez-de-chaussée accueillerait le Bistro L’Effet ainsi qu’une salle multifonctionnelle et événementielle. Une plus petite salle de projection d’une cinquantaine de places est aussi prévue à l’étage.
Un « modèle » à suivre
Dans sa mission, CinéMaska souhaite « utiliser le cinéma comme un levier d’inclusion sociale », notamment avec des activités pour aider à l’intégration pour les nouveaux arrivants ou pour briser l’isolement des aînés, a rappelé Christopher Leduc.
La députée Chantal Soucy n’a d’ailleurs pas manqué de louanger l’initiative. « C’est un beau projet pour notre région et pour notre ville, un projet qui se veut rassembleur, inclusif et de partage, porté par des gens passionnés et, surtout, persévérants », a affirmé Chantal Soucy en annonçant les aides financières.
« En soutenant CinéMaska, nous soutenons la culture, l’art et l’inclusion sociale. Ce projet offrira à la communauté un lieu dédié au cinéma avec des salles de projection et des espaces événementiels, puis il contribuera à la revitalisation du centre-ville et à l’enrichissement de notre vie culturelle », a-t-elle ajouté.
La directrice régionale de la Montérégie d’Investissement Québec, Christine Tardif, a également vanté l’initiative de CinéMaska. « Le projet promet de devenir un modèle d’entreprise d’économie sociale. En combinant le développement économique et le soutien à la communauté pour favoriser l’intégration sociale, CinéMaska a tout ce qu’il faut pour réussir et pour servir d’exemple comme organisation engagée, ouverte et inclusive », a affirmé Mme Tardif en prédisant un « succès d’affaires et de communauté » au projet.
En plus de l’aide globale de 725 000 $ provenant du gouvernement québécois, rappelons que CinéMaska bénéficie d’une aide financière de 500 000 $ étalée sur cinq ans de la part de la Ville de Saint-Hyacinthe. L’organisme a aussi mis la main sur des prêts de 225 000 $ auprès de Desjardins et de 100 000 $ du côté de la Société d’aide au développement de la collectivité (SADC) Saint-Hyacinthe–Acton.