Cette fois-ci, Alain Desrochers (Nitro Rush, Gerry) remplace Érik Canuel (Lac Mystère, Cadavres) à la réalisation et Patrick Huard fait maintenant cavalier seul au scénario. Les deux hommes forment ensemble un duo du tonnerre et parviennent à nous tenir rivés à notre fauteuil tout au long des 120 minutes du film.
Près d’une décennie après avoir formé une improbable équipe chargée d’élucider un meurtre, le Québécois David Bouchard (Patrick Huard) et l’Ontarien Martin Ward (Colm Feore) doivent de nouveau s’allier. Le premier est enquêteur pour la Sûreté du Québec et infiltre depuis près d’un an un réseau de trafic de voitures. Le deuxième travaille pour la Gendarmerie royale du Canada pour la division antiterroriste. Leurs enquêtes respectives viennent un jour à se croiser et David se retrouve alors sous les ordres de Martin. Ils devront tenter de déjouer un réseau de trafiquants américains qui menacent de tout faire exploser.
Comme son prédécesseur, Bon Cop Bad Cop 2 s’amuse et joue sur le dualisme des nationalismes québécois et canadien et sur la relation amour/haine des protagonistes. Sauf que cette fois, les deux personnages ne se détestent plus vraiment : même s’ils se lancent des piques souvent plus drôles que méchantes, on sent qu’ils sont heureux de travailler de nouveau ensemble.
Au-delà de la complicité évidente des deux comédiens, la force du long-métrage repose également sur son juste équilibre entre les genres. Les scènes d’action, spectaculaires et rythmées, ne prennent pas le dessus sur la comédie – on rit souvent – ni sur le drame. En effet, au-delà de l’intrigue policière qui constitue le fil narrateur du récit, les deux enquêteurs, particulièrement Martin, vivent des déchirements familiaux qui tirent parfois une petite larme à l’œil.
Sauf Marc Beaupré, qui excelle toujours en « méchant » à l’image de son personnage dans Série noire, le reste de la distribution, qui compte Sarah-Jeanne Labrosse et Lucie Laurier, semble un peu fade aux côtés de Patrick Huard et Colm Feore. Même Mariana Mazza, dans la peau d’une crack de l’informatique, offre une interprétation trop caricaturale, plus ou moins amusante.
Reste que Bon Cop Bad Cop 2 réunit tous les ingrédients d’une suite réussie : scénario bien ficelé, réalisation colorée et duo cinématographique incontournable.