La maison-mère de cette unité de réserve des Forces armées canadiennes est basée au Manège militaire de Saint-Hyacinthe, une imposante bâtisse située sur le boulevard Laframboise, dans le district Sacré-Cœur.
Dernièrement, Michel Litalien a tenu une conférence, qui a fait salle comble au Manège militaire, sur l’histoire de ce régiment qui a joué un rôle social important dans la communauté maskoutaine.
« J’ai un intérêt pour les régiments qui ne sont pas allés au front. Ce qui est intéressant dans le cas du Régiment de Saint-Hyacinthe, c’est son esprit de famille et de corps », a indiqué en introduction à sa présentation cet historien qui a pris sa retraite en 2009 de l’armée canadienne.
Durant ses états de service, Michel Litalien a supervisé le réseau des 70 musées militaires canadiens. Il est l’auteur de 13 ouvrages portant sur l’histoire militaire du pays.
Premier commandant du Régiment
À la lecture de son livre, on apprend que le premier commandant du Régiment de Saint-Hyacinthe a été le lieutenant-colonel Henry Doherty, un fils d’immigrants irlandais. Originaire de la région de Drummondville, il fut un commerçant prospère et un philanthrope connu à Saint-Hyacinthe.
Son frère, le capitaine Edward P. Doherty a joué un rôle méconnu dans l’histoire des États-Unis en ayant participé à la capture en 1865 de John Wilkes Booth, l’assassin du président Abraham Lincoln.
Un avis de décès publié dans les pages du Courrier de Saint-Hyacinthe du 14 octobre 1884 décrit la mort tragique d’Henry Doherty qui « avait sauté du 3e étage [du Séminaire] dans un moment d’excitation » après être allé se confesser aux prêtres de l’endroit.
Doyen du régiment
Pour rédiger la préface de son ouvrage, Michel Litalien a prêté sa plume à Richard Evraire, lieutenant-général à la retraite, ainsi qu’à Jacques Nichols, major à la retraite.
Ce dernier est l’un des plus anciens gradés du Régiment de Saint-Hyacinthe. Cet ancien militaire, qui célèbrera ses 92 printemps le 1er mai, garde un excellent souvenir de son passage au Manège militaire.
« Le 1er mai 1944, j’ai intégré comme réserviste le Régiment de Saint-Hyacinthe. J’avais 18 ans. Je me souviens que l’entrainement militaire se tenait plusieurs soirs par semaine », décrit M. Nichols en entrevue au COURRIER.
Celui-ci a servi le Régiment de Saint-Hyacinthe jusqu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale. « Mon passage au Manège militaire a été parmi les plus belles années de ma vie », glisse avec nostalgie Jacques Nichols.