Les élus présents pour l’occasion n’avaient que de bons mots à l’égard de M. Avard. C’est le cas du conseiller municipal Bernard Barré, qui a siégé à ses côtés. Bernard Avard est entré au conseil municipal en mars 1983, à la suite d’une élection partielle dans le district Vanier, un territoire que se partagent aujourd’hui les districts Saint-Sacrement et Saint-Thomas-d’Aquin. Il avait défait son unique adversaire, Robert Rivard, et avait ainsi succédé au conseiller démissionnaire, Roger Rivard. Il a été réélu plus tard dans Vanier aux élections générales de 1984, 1988 et 1992. En 1996, Bernard Avard avait longuement hésité avant de solliciter un nouveau mandat de conseiller après avoir combattu un cancer du larynx. Il s’était finalement décidé à défendre une fois de plus son siège. Toutefois, il a dû s’avouer vaincu devant Jean-Claude Patenaude par un score de 777 voix contre 669.
« Ce que je retiens de lui, c’est son humour. On était une gang de gars plates à l’hôtel de ville et, lui, il réussissait toujours à désamorcer les discussions corsées. Il nous faisait toujours rire dans des situations imprévisibles. Il était aussi pertinent », a raconté Bernard Barré. Il s’est aussi souvenu que M. Avard a représenté la Ville lors d’une rencontre avec le pape en Italie. « Je ne garde que de bons souvenirs de lui. Je suis vraiment content pour sa famille. Il mérite amplement cet honneur pour tout ce qu’il a accompli. Je m’ennuie parfois de lui aux réunions », a-t-il conclu.
L’ancien maire Claude Bernier n’était pas présent, mais il avait tenu à partager que Bernard Avard était un homme affable qu’il aimait bien côtoyer au conseil. À sa retraite, Bernard Avard s’occupait avec passion du Jardin caché, un gîte du passant de l’avenue Raymond, où il aimait accueillir des gens venus de tous les continents pour visiter la Technopole de l’agroalimentaire.
« La reconnaissance des figures inspirantes de notre communauté fait partie des occasions spéciales qui ponctuent le travail d’un élu. Nous sommes tous fiers de rendre hommage à des personnes importantes comme l’a été Bernard Avard. Nommer un lieu du nom d’un ancien est un geste fort et un élément central du devoir de mémoire. Collectivement, nous avons besoin de nous souvenir de nos racines et de nos pionniers. Je suis très heureux aujourd’hui d’inaugurer et de nommer ce parc Bernard-Avard en mémoire de ce Maskoutain dont la générosité et le sens de l’accueil exceptionnels auront définitivement marqué notre histoire », a déclaré le maire de Saint-Hyacinthe, André Beauregard.
Afin de rendre le parc encore plus accueillant, un module de jeu sera ajouté à l’été 2025.