8 juin 2023 - 07:00
Un pâté de maisons pourrait être démoli au centre-ville
Par: Sarah-Eve Charland
Plusieurs bâtiments offrant des logements abordables au centre-ville pourraient être détruits. Photothèque | Le Courrier ©

Plusieurs bâtiments offrant des logements abordables au centre-ville pourraient être détruits. Photothèque | Le Courrier ©

Nouveau joueur dans le milieu de l’immobilier maskoutain depuis trois ans, un promoteur compte démolir tout un pâté de maisons dans le secteur Christ-Roi au centre-ville de Saint-Hyacinthe afin d’y construire un projet de requalification, dont les détails devraient être connus la semaine prochaine.

Le Groupe Forman, composé de Steve Fortier de Brossard, de Simon Ouellette de La Prairie et de Martin Manseau de Brigham, a acquis en 2020 tous les bâtiments du pâté de maisons formé des avenues Robert et de la Concorde Nord et des rues Saint-Antoine et Marguerite-Bourgeoys, à l’exception de la Salle Théâtre La Scène. À l’époque, M. Fortier avait confirmé au COURRIER sa volonté d’y aménager un projet immobilier de type résidentiel locatif afin de revitaliser le quartier.

Le comité de démolition de la Ville de Saint-Hyacinthe prendra la décision d’accorder ou non la démolition de ces cinq immeubles lors d’une rencontre publique le 13 juin à 16 h 30, à la salle du conseil à l’hôtel de ville de Saint- Hyacinthe. Toute personne qui souhaite s’opposer à la démolition a jusqu’au 9 juin pour communiquer avec le service juridique à l’adresse courriel juridiques @st-hyacinthe.ca.

À cette rencontre publique, le comité présentera le projet de requalification. « Il y a déjà un avis favorable du comité consultatif d’urbanisme qui a été fait au conseil. Le conseil l’a vu [le projet], l’a trouvé intéressant. Il reste des étapes à franchir. C’est un projet préliminaire qui, pour l’instant, correspond au plan d’urbanisme et au schéma d’aménagement. Il va nécessiter quelques ajustements réglementaires. On va sûrement utiliser le véhicule d’un PPCMOI [plan particulier de construction, de modification et d’occupation d’un immeuble] », souligne la directrice générale de la Ville de Saint-Hyacinthe, Chantal Frigon.

Cette dernière ajoute que le permis de démolition, s’il est délivré, sera assujetti à des conditions.

Trois de ces bâtiments sont habités, représentant neuf logements. L’ancien presbytère et l’ancienne buanderie ne sont pas en assez bon état pour offrir des logements salubres. Ils sont donc, pour le moment, vacants. Au total, 16 personnes, incluant des enfants, vivent dans ces bâtiments. Ce sont des logements de type 3 1/2 et 4 1/2 dont les loyers varient entre 600 $ et 700 $ par mois.

« Ce qui s’en vient, je pense que c’est pour le mieux, poursuit le maire de Saint-Hyacinthe, André Beauregard. C’est toujours désolant de perdre des logements abordables, mais on voit que les propriétaires ne s’occupaient plus de leurs bâtiments. À long terme, ils seraient devenus insalubres. On est un peu pris entre l’arbre et l’écorce. On espère que le propriétaire offrira des logements abordables dans son projet. »

Au moment de mettre sous presse, le promoteur n’avait pas été en mesure de répondre à nos questions.

L’Inter-mission

L’ancien entrepôt rattaché au bâtiment où se trouvait le Centre de réinsertion sociale L’Inter-Mission, au 588-590, avenue de la Concorde Nord, fait aussi l’objet d’un avis de démolition. La démarche ne concerne donc pas le bâtiment principal, mais bien le bâtiment adjacent. Le comité de démolition se prononcera aussi sur cette demande à sa séance du 13 juin. Rappelons que le Centre de réinsertion est fermé depuis la fin du mois de mars. Selon l’organisme, l’immeuble a été vendu.

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