L’élaboration de cette politique, dont la version finale a été déposée au printemps, constituait l’une des initiatives ciblées dans le plan d’action de la Politique environnementale adoptée en 2010.
« Cette nouvelle politique est un outil indispensable pour nous aider à mieux comprendre le rôle de l’arbre dans notre société. L’arbre est au coeur de notre milieu », a déclaré le maire de Saint-Hyacinthe, Claude Corbeil, en s’adressant aux invités au point de presse. Il a notamment signalé qu’au cours de l’année 2014 seulement, la Ville a planté quelque 1170 arbres sur des terrains municipaux. Elle en ajoute donc bien davantage qu’elle n’en coupe, ce qui est toujours par obligation. C’est ce qui s’est produit récemment en bordure de la rue Girouard Est, le long de la station d’épuration, dans le cadre de la phase III du projet de biométhanisation.La Politique de l’arbre est le fruit du travail d’un comité de 10 personnes que pilotait la conseillère Brigitte Sansoucy et qui réunissait des employés municipaux, des citoyens et quelques spécialistes des questions arboricoles. Parmi eux se trouvait Guy Laliberté, un enseignant de l’ITA spécialisé en horticulture environnementale qui a acquis, en 35 ans de carrière, un savoir encyclopédique sur les arbres de sa ville. Il en a répertorié une centaine d’un caractère exceptionnel, notamment en raison de leur rareté.
La Politique de l’arbre est le fruit du travail d’un comité de 10 personnes que pilotait la conseillère Brigitte Sansoucy et qui réunissait des employés municipaux, des citoyens et quelques spécialistes des questions arboricoles. Parmi eux se trouvait Guy Laliberté, un enseignant de l’ITA spécialisé en horticulture environnementale qui a acquis, en 35 ans de carrière, un savoir encyclopédique sur les arbres de sa ville. Il en a répertorié une centaine d’un caractère exceptionnel, notamment en raison de leur rareté.
Grille du frêne
« Quand, jeune diplômé, j’ai obtenu mon premier emploi à Ville Saint-Laurent, j’ai assisté à la disparition de l’orme d’Amérique. Maintenant, je vais vivre celle du frêne », a indiqué M. Laliberté. Il affirme qu’aucun des frênes qui vivent encore à Saint-Hyacinthe – la Ville en a compté 618 sur son territoire à son dernier recensement – ne survivra à l’infestation d’agrile, ce coléoptère dévastateur venu d’Asie. « Ce sera un grand choc, faudra se préparer à ça. Il y a des secteurs qui se trouvent encore sous une voute verte qui vont se retrouver en plein soleil du jour au lendemain », avertit le spécialiste.
La Politique de l’arbre contribuera, entre autres, à combler les vides que l’agrile du frêne laissera sur son passage. Heureusement, cet insecte est impuissant devant les autres espèces, comme le chêne pédonculé, dont un spécimen remarquable poursuit sa croissance rue Girouard Ouest depuis plus de 150 ans. C’est lui, naturellement, qui apparaît en couverture de la Politique de l’arbre. Il fait 1,54 m de diamètre, et 4,84 m de circonférence. « C’est le plus gros chêne anglais du Québec. Il aurait été planté en 1864 par le zouave Richer, à son retour d’Italie », raconte l’enseignant. Il signale toutefois que le géant des géants dans la ville est un énorme peuplier qui domine le parcours du Club de golf de Saint-Hyacinthe, près de deux de ses semblables presque aussi costauds que lui.
Après son allocution, M. Laliberté a invité tout le monde à aller jeter un oeil à quelques-uns des arbres remarquables qui croissent sur les espaces publics de l’ITA, des espèces rares qui profitent du microclimat créé par les bâtiments du campus. On y trouve même un métaséquoia de l’Ouest qui a été planté par nul autre que le regretté agronome Daniel A. Seguin, décédé en 2012, concepteur du jardin de l’ITA portant son nom.