Parents de deux jeunes enfants, ils utilisaient la halte-garderie pour souffler un peu et obtenir du soutien en raison de leurs horaires atypiques, lui travaillant comme boulanger et elle comme architecte.
« On a connu beaucoup de difficultés avec l’accès aux places en garderie. Ce service nous semblait essentiel et représentait une réelle aide. Sans le centre, l’un de nous aurait sûrement dû quitter son emploi », affirme M. Ménard.
Le couple a eu recours à la halte-garderie de janvier à juin, à raison de quatre journées par semaine.
« Quand on nous a appris que les services seraient coupés, on a trouvé ça très dommage, car on sait que de nombreuses familles vivent la même réalité que nous. Ce service avait sa raison d’être. Sa disparition aura des conséquences pour beaucoup de familles et risque d’entraîner des pertes d’emploi », déplore-t-il.
Depuis l’adoption d’un calendrier réduit, les deux parents doivent régulièrement s’absenter de leur travail pour se relayer auprès des enfants. Heureusement, ils viennent tout juste d’obtenir une place en CPE, où leurs enfants feront bientôt leur rentrée.
« Pas de coupure », assure la députée
La députée de Saint-Hyacinthe, Chantal Soucy, réfute l’idée qu’il s’agisse d’une coupure de service et précise que celui-ci sera rétabli rapidement.
« Je tiens tout d’abord à rassurer les familles : le Centre de la Famille St-Pie pourra continuer à offrir le service de garde à horaires atypiques comme il l’offrait jusqu’au mois de juin. Grâce à mon intervention comme députée, un financement a été confirmé pour maintenir ce service qui répond aux besoins de certains parents qui travaillent en dehors des horaires réguliers », a-t-elle déclaré.
Mme Soucy rappelle que l’aide initialement accordée au Centre de la famille St-Pie provenait d’un projet pilote du ministère de la Famille.
« Par définition, un projet pilote est temporaire et vise à explorer de nouvelles approches afin d’améliorer le développement des services de garde éducatifs à l’enfance. Le soutien octroyé se devait donc d’être ponctuel. En ce qui concerne le volet pour les enfants ayant des besoins spécifiques, je suis fière d’annoncer que ce projet pilote évolue : il sera transformé en programme permanent dès cet automne. Cela permettra de garantir la continuité et le renforcement de l’accompagnement offert à cette clientèle unique au sein des activités de haltes-garderies communautaires », souligne-t-elle.
Le PQ de Saint-Hyacinthe réagit
L’exécutif du Parti Québécois (PQ) de Saint-Hyacinthe a rapidement réagi en interpellant directement le gouvernement Legault. Sa présidente, Michèle Lemelin, a exprimé son inquiétude face aux impacts concrets des compressions.
« Pendant que la CAQ gaspille l’argent des contribuables, les services en souffrent. Il est essentiel que le gouvernement soit conscient des impacts réels de ses coupures sur le terrain. Il en va de la qualité de vie des travailleurs et de leurs enfants. »
Mme Lemelin critique également les orientations budgétaires récemment faites par le gouvernement caquiste.
« Peut-être que si nous nous levons pour exprimer notre désaccord, M. Legault et son équipe y penseront à deux fois avant de prendre des décisions aussi nuisibles sur le terrain. Ces dernières seront alors probablement plus en accord avec les besoins réels des communautés. Le temps des dépenses frivoles comme le troisième lien, SAAQclic et Northvolt doit cesser. Un nouveau gouvernement doit reprendre le contrôle des dépenses publiques », conclut-elle.


        
            
  
                         
                                