5 octobre 2017 - 00:00
Ironman 70,3
Un premier Championnat du monde pour Benoit Lamothe-Michaud
Par: Maxime Prévost Durand

Le Maskoutain Benoit Lamothe-Michaud a participé au début septembre au Championnat du monde de l’Ironman 70,3, à Chattanooga au Tennessee, point culminant d’une saison ponctuée de records personnels. 


Même s’il affichait la meilleure forme de sa vie à l’aube de ce grand rendez-vous, le trentenaire avoue avoir trouvé particulièrement éprouvante cette compétition. Il a franchi le fil d’arrivée en 5 h 44, soit une heure de plus que son meilleur temps enregistré durant l’été, bon pour le 294e rang des 30-34 ans, 1976e au total.
« Le parcours était très difficile et ça a joué sur le long terme », explique celui qui s’entraîne avec le club maskoutain VO2MAX. Dès l’épreuve de la nage, un premier défi attendait les participants puisque plus de 80 % de la distance de 1,9 km s’effectuait à contre-courant. Les choses ne se sont pas améliorées quand ils sont montés sur le vélo alors qu’ils devaient affronter une ascension continue avec un dénivelé entre 9 % et 14 % dès le 6e kilomètre, et ce, sur une distance de 7 km.
Au terme des 90 km de vélo, il restait encore un demi-marathon à parcourir à la course sous la chaleur du Tennessee. « Après le 5e kilomètre de course, tout a lâché. J’ai eu une crampe, ce qui ne m’était jamais arrivé en compétition, et les jambes ne suivaient plus. Au moins, je n’ai pas été le seul à vivre ça. »
Des pépins mécaniques sur son vélo dans les jours précédents la compétition n’ont certainement pas aidé à ce qu’il se présente dans les meilleures conditions sur la ligne de départ. « J’ai couraillé des pièces le samedi (la veille de la compétition), je me promenais de magasin en magasin pour trouver ce dont j’avais besoin. Ce n’est qu’en fin d’après-midi que j’ai été certain de pouvoir prendre le départ le lendemain. Disons que la préparation d’avant-course de bien s’hydrater et de ne pas trop être au soleil a écopé. »
De 6 h 30 à 4 h 44
Plus tôt dans l’été, Benoit Lamothe-Michaud avait enregistré son meilleur temps à l’épreuve de Mont-Tremblant avec un chrono de 4 h 44. « Mon objectif cette année était de faire un temps sous les cinq heures, pas d’aller au Championnat du monde », affirme-t-il.
Ce record personnel l’amenait bien loin de son 6 h 30 réalisé lors de son tout premier demi-Ironman il y a trois ans. Plutôt que de baisser les bras après une incursion ardue dans cet univers d’endurance, cette difficulté l’a motivé à redoubler d’ardeur. « J’étais orgueilleux de comment ça c’était passé. Je n’étais pas bien préparé, mais je savais qu’un temps de 6 h 30 ce n’était pas moi. J’ai mis beaucoup d’efforts dans l’entraînement durant l’hiver et j’ai réussi un temps de 5 h 30 l’année suivante », soutient-il en entrevue.
En trois ans, l’enseignant en éducation physique à l’Académie des Sacré-Cœur de Saint-Bruno a participé à huit Ironman 70,3 (ou demi-Ironman), une épreuve qui consiste à parcourir 1,9 km à la nage, 90 km en vélo et 21,1 km en course à pied. Il fait également deux ou trois triathlons, olympique ou sprint, par été.
Jamais il n’aurait toutefois pensé se qualifier pour le Championnat du monde de l’Ironman 70,3. Il a réussi cet exploit à Mont-Tremblant, le premier de deux Ironman 70,3 prévu à son agenda cet été, où il a terminé 13e de son groupe d’âge. À sa surprise, son classement lui a permis d’obtenir l’un des trois laissez-passer pour le rendez-vous international.
Quel sera son prochain objectif? « J’aimerais retourner au Championnat du monde un jour. Pas l’an prochain parce que les coûts sont importants, mais lorsque la compétition sera de retour en Amérique du Nord. » À moyen terme, il prévoit également compléter son premier Ironman complet, un objectif qu’il s’est fixé pour 2019.

image

Une meilleure expérience est disponible

Nous avons détecté que vous consultez le site directement depuis Safari. Pour une meilleure expérience et pour rester informé en recevant des alertes, créez une application Web en suivant les instructions.

Instruction Image