Avis aux élus actuels et aux candidats intéressés par une charge de travail ingrate, l’heure n’est plus tant à la réflexion. Plusieurs ont déjà annoncé leurs intentions l’automne dernier, à un an des élections, lorsque nous avions tâté le terrain. Mais pour d’autres, le fruit n’était pas mûr. Il doit l’être davantage.
Nous commençons donc à faire davantage de place dans nos pages d’actualités aux courses qui se dessinent déjà à Saint-Hyacinthe et, à la mairie du moins, dans les municipalités environnantes de la MRC des Maskoutains.
On a déjà une vue d’ensemble de ce qui s’annonce pour la Ville de Saint-Hyacinthe où le maire André Beauregard n’a jamais caché son intention de solliciter un second mandat. Il faut cependant admettre que son premier ne passera pas tant à l’histoire, ce qui n’est pas négatif quand on y pense.
Ne cherchez pas les réalisations transcendantes du conseil actuel. Celui-ci s’est plutôt occupé, ces dernières années, à faire progresser les dossiers qui étaient déjà dans la machine à saucisses. Pas sur le pilote automatique, mais presque.
Pour l’instant, le maire Beauregard se dirige vers une réélection par acclamation. Cela n’aurait rien de scandaleux si c’était le cas. Même si on se crêpe le chignon à l’occasion lui et moi, il fait la job pour laquelle il a été élu. Il la fait bien, avec un plaisir évident, et ne se défile jamais. S’il était un peu mieux conseillé, ce serait presque parfait. Son instinct n’est pas toujours à point.
Avis à ceux ou celles qui rêvent secrètement de le détrôner, il faudra bientôt sortir de l’ombre. Entre la Saint-Jean et la fête du Travail, se lancer serait un coup d’épée dans l’eau. Et attendre, c’est risqué de manquer de temps.
Parmi les certitudes reliées à l’élection de novembre, on sait depuis le mois de mars qu’elle se fera sans le parti municipal Saint-Hyacinthe unie. Ce dernier ne s’est jamais remis du départ de sa fondatrice et locomotive, Marijo Demers, à l’automne 2023. Il est quand même ironique de constater que ce parti a réussi à se maintenir en vie presque artificiellement depuis la dernière élection pour se débrancher lui-même du respirateur à quelques mois du prochain scrutin.
Si elle ne s’était pas donné le fardeau de fonder un parti, de recruter des candidats et de monter un programme de toutes pièces, je persiste à croire que Mme Demers serait aujourd’hui à souhaiter sa réélection, elle qui était passée à quelque 236 votes de devenir la première mairesse de Saint-Hyacinthe.
Dommage que Mme Demers ait refusé de nous livrer ses états d’âme quand son ancien parti a annoncé qu’il se sabordait. Il aurait mérité un meilleur sort que de sombrer dans l’indifférence totale. On retiendra de cette expérience que Saint-Hyacinthe est tout sauf un terroir fertile pour les partis politiques municipaux.
Cela dit, l’intérêt pour la politique municipale n’est pas mort pour autant à Saint-Hyacinthe, même si le conseil a décidé de retrancher un des 11 postes de conseillers actuels en vue des prochaines élections.
Trois courses sont déjà annoncées dans les quartiers, soit au centre-ville, dans Yamaska et à Saint-Thomas-d’Aquin. Dans ce dernier district, déjà deux citoyens se sont montrés intéressés par le siège qui sera laissé vacant par la retraite politique du conseiller Guylain Coulombe. On dit même qu’une poignée d’autres intéressés auraient fait part de leur intérêt à M. Coulombe.
Hâte de voir également ce que nous réserve l’avenir à Saint-Pie et à Sainte-Marie-Madeleine, où les quatre dernières années n’ont vraiment pas été de tout repos. Loin de là.
Une certitude en terminant, LE COURRIER sera de tous les combats.
