« Je suis sur un petit nuage d’avoir gagné ce prix-là. Je pense que je n’en reviendrai jamais », s’est-il exclamé en entrevue téléphonique avec LE COURRIER.
Cité dans trois catégories pour son spectacle Vulnérable, dont celle du Spectacle de l’année, Guillaume Pineault affirme que sa nomination pour le Texte de l’année était celle qui était la plus chère à ses yeux.
« J’étais tellement content pour Pascal Mailloux, qui a signé les textes avec moi. Il a été nommé souvent dans cette catégorie-là [mais il n’avait jamais gagné]. Il m’a dit : “La seule raison pour que je sois au gala, c’est parce que toi, ça te tente d’être là parce que moi, je n’accorde pas d’importance à ça”. Mais quand ils nous ont nommés, on s’est regardé comme deux chevreuils sur l’autoroute 20 et je sais que ça l’a touché quand même. »
Dans l’euphorie du moment, l’humoriste maskoutain peinait d’ailleurs à croire qu’il venait de gagner son tout premier Olivier.
« Le lendemain, la chose que je regrettais le plus, c’est que j’aurais dû sortir le mot que j’avais écrit dans mon iPhone. J’étais trop excité », a-t-il affirmé en riant au bout du fil.
Cet honneur est une autre preuve pour Guillaume Pineault qu’il a fait le bon choix en se tournant vers l’humour plutôt que de poursuivre la carrière d’ostéopathe vers laquelle il se destinait. Et il en va de même pour son script-éditeur, qui a lui aussi fait un virage à 180 degrés dans sa carrière.
« Pascal était parti travailler dans les banques et il s’est dit : moi, c’est de l’humour que je veux faire. C’est le fun qu’on soit deux gars qui sont partis d’une carrière stable pour aller essayer de faire quelque chose de complètement instable et, aujourd’hui, on a été récompensés. Ça nous a bien touchés. »
Cet Olivier est aussi particulièrement significatif à ses yeux, considérant le thème qu’il aborde dans son spectacle Vulnérable.
« Mon deuxième spectacle, c’est un spectacle vraiment plus proche de moi, a raconté l’humoriste. Le premier était comme une grosse courtepointe de mes meilleurs numéros rassemblés au fil des années, mais celui-là, je l’ai écrit de A à Z dans l’idée de parler d’anxiété, de solitude et de communication. J’avais mon thème dès le début. C’est ce que j’avais proposé à Groupe Phaneuf et à Pascal. Ils me disaient : on pense que c’est audacieux, mais si c’est ce que tu veux faire, on va parler de ça. »
Fierté maskoutaine
Opposés dans les catégories Texte de l’année et Spectacle de l’année, Guillaume Pineault et Rosalie Vaillancourt se sont finalement séparé les honneurs en repartant chacun avec un trophée. Un scénario rêvé pour nos deux Maskoutains, qui n’avaient que de bons mots l’un à l’égard de l’autre.
« C’est le monde idéal, a souligné Rosalie. Guillaume est tellement travaillant. C’est un modèle. C’est avec la qualité de ses shows qu’il s’est fait connaître et qu’il a bâti son public. »
« J’étais très content pour Rosalie, a renchéri Guillaume. Je l’ai vue en rodage et elle est vraiment excellente. »
À l’approche du Gala Les Olivier, les deux s’étaient d’ailleurs amusés à repartager la Une du COURRIER sur laquelle on titrait « Rosalie et Guillaume se font la lutte » en parlant de leurs nominations.
« La première chose que j’ai dite à Rosalie après le gala, c’est qu’on a encore une lutte à finir. On repart chacun avec un trophée. Il va falloir se trouver autre chose [pour déterminer le grand gagnant] », a dit à la blague Guillaume Pineault.