En fait, le hockey est la toile de fond de l’histoire. Le véritable sujet du roman, lorsqu’on s’y attarde comme il faut, est surtout la quête identitaire. Rachel a toujours vécu dans une famille où le hockey prenait toute la place. La maison aussi était hockey et pas seulement la ville. Avec deux petits frères qui en mangent jour et nuit, c’est difficile de vivre en marge de ce sport. Rachel aime l’art et l’histoire, elle a donc l’impression d’être le mouton noir de sa famille. Le roman la suit à travers cette quête de soi.
« Je me suis questionnée par rapport au comment personne peut être influencée par sa culture. Jusqu’où la filiation à notre culture, à notre famille, fait de nous qui nous sommes. Je me suis aussi demandé ce qu’il advenait de nos rêves d’enfant en grandissant. Nos rêves de princesse, de joueur de la NLH, comment vit-on cette désillusion souvent nécessaire. Rachel remet toute sa vie en perspective », explique Anne-Marie Vertefeuille.
Rachel au hockey n’est pas associé à un genre particulier. C’est un roman psychologique, historique, sportif et même romantique. Anne-Marie Vertefeuille n’a pas écrit son roman en voulant le cloisonner dans un genre. Selon elle, c’est simplement une histoire où plusieurs choses et émotions se confrontent.
Depuis qu’elle est petite, la littérature a fait partie de sa vie. À 11 ans, l’auteure a même déjà essayé d’écrire un roman. « J’ai toujours baigné dans tout ce qui a trait à la littérature et la lecture. J’ai travaillé à la Médiathèque durant des années. J’ai étudié en création littéraire et en histoire de l’art. J’ai déjà écrit des nouvelles qui ont été publiées dans des revues. Je suis très fébrile quant à la réception de mon roman. On écrit tous pour être lus un jour, mais j’ai encore un peu de difficulté à croire que ça m’arrive à moi. Pour l’instant, ça va bien », souligne-t-elle.
Sa plus grande fierté est la recherche minutieuse qui entoure Rachel au hockey. L’auteure a dû s’assurer des faits liés au hockey et aux pays que Rachel visite en Europe. Elle a un souci du détail et du réalisme. Le travail en solitaire que comporte l’écriture a été ardu pour elle. « J’ai un rythme d’écriture très lent. Je suis vraiment perfectionniste dans le choix de mes mots et de mes tournures de phrases. Je vais devoir apprendre à être patiente avec moi-même pour les prochains romans que j’écrirai. Je dois accepter mon rythme, c’est tout », soutient l’auteure.
Le livre s’adresse à un public de tout âge. Cependant, l’âge du personnage se situe dans la vingtaine. Rachel vit donc des préoccupations souvent associées à cette période de vie même si la recherche de soi, la quête identitaire peuvent être vécues à n’importe quel âge. « Je ne crois pas que mon roman s’adresse à un public en particulier. Le hockey et la quête identitaire sont des sujets qui rejoignent un grand éventail de gens », conclut-elle.