« Juste pour arriver à faire survivre le programme, il nous faut la somme de 50 000 $ par année. Et avec ce montant-là, on ne fait pas de développement. Pourtant, il devrait y avoir beaucoup plus que 25 000 personnes au Québec qui bénéficient de la VATL », a soutenu Nancy Whitney, coordonnatrice des programmes pour ZLM.
Ce programme accorde la gratuité d’entrée à l’accompagnateur d’une personne âgée d’au moins 12 ans et ayant une déficience ou un problème de santé mentale dans près de 1 500 endroits à travers la province.
Relancée en 1999 par ZLM, la VATL est financée grâce aux surplus accumulés par l’organisme entre 2002 et 2005 lors de son partenariat avec le Cégep de Saint-Hyacinthe. Ceux-ci seront toutefois épuisés au 31 mars.
À ses débuts, le programme de VATL avait également pu compter sur un budget de démarrage.
Nancy Whitney a reconnu que la problématique du financement décroissant ne date pas d’hier, d’autant plus qu’aucune subvention gouvernementale ne supporte son organisation dans la coordination du programme de la VATL.
« D’année en année, le conseil d’administration et l’équipe voyaient bien que les sommes diminuaient et nous savions qu’un jour il n’y en aurait plus. Oui, nous aurions dû agir avant, mais comme tous les organismes, nous étions très pris par nos activités quotidiennes et nous étions préoccupés à préserver nos acquis. Les sous sont tellement difficiles à obtenir désormais. Nous en sommes là et nous avons mis sur pied un comité pour aller chercher des alliés du milieu privé qui deviendront nos partenaires », a expliqué Mme Whitney.
La somme de 50 000 $ nécessaire annuellement pour assurer la survie du programme comprend entre autres le salaire d’un employé ainsi que la gestion et les frais associés au maintien du site Web de la VATL.
Subvention de 5 000 $
Pour pallier en partie son déficit anticipé, ZLM s’est tourné vers la députée de Saint-Hyacinthe, Chantal Soucy.
L’élue caquiste a réussi à obtenir une subvention de 5 000 $ du bureau de la ministre déléguée à la Réadaption, à la Protection de la Jeunesse et à la Santé publique, Lucie Charlebois.
« Nous comptons beaucoup sur les efforts de la députée Soucy et de la ministre Charlebois, car cela nous laisserait une année supplémentaire pour envisager une autre avenue de financement », a fait savoir Mme Whitney.
Pour sa part, la députée a indiqué que « le principal obstacle auquel on fait face, c’est qu’il n’existe aucun programme spécifique à l’heure actuelle pour répondre au besoin de financement récurrent de ce programme, mais les conseillers de la ministre recherchent activement des solutions ».