Bien qu’ils aient réussi une première fois à empêcher le projet de sept étages du Groupe Marcil au 2800, boulevard Laframboise, ils s’inquiètent qu’une densification de 80 logements à l’hectare soit toujours prévue dans ce secteur. Un programme particulier d’urbanisme (PPU) est prévu pour se pencher sur les différents enjeux liés à la densification dans ce quartier.
« Ce qui m’inquiète vraiment, c’est la densification qu’il pourrait y avoir dans mon secteur. Mettre des logements en bordure de secteurs résidentiels, ça ne marche pas. J’aimerais savoir ce qui va se passer dans la réalité. Y aura-t-il un amendement pour protéger les secteurs résidentiels des développements de cinq, six, sept étages? », a demandé Pierre Chagnon, résident de l’avenue Lamarche.
La directrice du Service de l’urbanisme et de l’environnement, Gabrielle Piché, a mentionné que les environs de l’hôpital ont été ciblés pour être densifiés, car il y a déjà de nombreux services et les infrastructures de la Ville peuvent répondre à la densification.
« On va faire un PPU, une planification très détaillée, dans ce secteur qui va venir dire comment se fera la densification avec une volonté d’harmoniser les anciens et nouveaux bâtiments », a-t-elle expliqué.
À une autre résidente de cette avenue, elle a aussi mentionné que ce n’était pas dans les intentions de permettre des immeubles de six ou sept étages. Elle a aussi ajouté que les enjeux de sécurité et de circulation pourront être abordés dans le PPU. « Si la densification augmente le trafic, nous allons examiné quelles interventions devront être mises en place pour rendre ce secteur sécuritaire. »
Un autre citoyen de l’avenue Lamarche a déploré le manque d’intimité et la baisse de la valeur des maisons que la densification engendra. « Vous avez dit dans votre présentation votre volonté que tous les Maskoutains aient droit à un logement. Je ne suis pas contre, mais ça ne doit pas se faire au détriment des propriétaires d’unifamiliales. Ce que je ressens, c’est que j’ai tiré le mauvais numéro. J’ai acheté une maison où je rêvais de rester longtemps et ce n’est plus mon rêve du tout. À un moment donné, est-ce que quelqu’un va penser à notre secteur? Je ne peux pas croire qu’on reste insensible à ma situation », a-t-il ajouté sous les applaudissements du public.
Ce résident est également revenu au micro, par la suite, pour déplorer que l’acceptabilité sociale soit mise de côté . Le maire de Saint-Hyacinthe, André Beauregard, lui a répondu que si c’était le cas il n’y aurait pas eu la tenue d’un référendum. La directrice générale, Chantal Frigon, a aussi tenu à préciser que l’objectif de 80 logements à l’hectare ne concernait pas uniquement l’intersection du boulevard Laframboise et de la rue Gauthier.


        
        
            
  
                         
                                