7 juillet 2011 - 00:00
Tentative de relance de l'usine Olymel de Saint-Simon
Un projet mort dans l’oeuf
Par: Nicolas Dubois
Olymel était prête à créer 125 emplois à Saint-Simon, mais les syndiqués auraient refusé d'en discuter.

Olymel était prête à créer 125 emplois à Saint-Simon, mais les syndiqués auraient refusé d'en discuter.

Olymel était prête à créer 125 emplois à Saint-Simon, mais les syndiqués auraient refusé d'en discuter.

Olymel était prête à créer 125 emplois à Saint-Simon, mais les syndiqués auraient refusé d'en discuter.

Plusieurs années après la fermeture de l'usine Olymel de découpe et de désossage de porcs à Saint-Simon, l'entreprise souhaitait relancer les opérations, sous une nouvelle forme, mais soutient s'être butée à un refus de négocier de la part du syndicat. C'est la fin des pourparlers, soutient la direction d'Olymel, qui dit maintenant passer au plan B.

Il y a quelques semaines, Olymel a approché les instances syndicales pour qu’elles discutent avec leurs membres de la possibilité de relancer une toute nouvelle production à l’usine de Saint-Simon.

Une assemblée syndicale a été organisée à la fin du mois de juin, où près de 300 anciens travailleurs de Saint-Simon se sont réunis pour discuter du projet. Le vote a été négatif et ainsi, aucune discussion n’a été entreprise entre Olymel et le Syndicat des travailleurs d’Olympia, affilié à la CSN.Pour la haute direction d’Olymel, ce refus de négocier met un terme à toute possibilité de relancer l’usine. Fermée en 2007 et donnant lieu à une longue bataille juridique entre le syndicat et la compagnie au sujet de la légalité de la fermeture, la fin des opérations de l’usine avait créé une véritable onde de choc dans la petite municipalité de Saint-Simon-de-Bagot. Plus de 500 personnes y travaillaient lors de la fermeture en 2007. « Nous avons toujours entretenu des discussions avec les employés de l’usine de Saint-Simon. Récemment, nous leur avons fait part d’un projet de relance qui aurait créé 125 emplois. La décision des travailleurs a été de refuser de négocier. Nous nous trouvons donc dans l’impossibilité d’en arriver à une quelconque conclusion. Cela signifie que nous devons faire une croix définitive sur la relance de l’usine », a expliqué le premier vice-président chez Olymel, Paul Beauchamp, en entrevue au COURRIER.Pour le moment, l’entreprise refuse d’en dire davantage sur ce nouveau projet d’affaires qui aurait permis la relance d’une partie des opérations de l’usine. On ignore si la reprise des activités est en lien avec les rumeurs persistantes à l’effet qu’Olymel se porterait acquéreur de l’unique abattoir de bovins au Québec, l’abattoir Colbex-Levinoff, à Saint-Cyrille-de-Wendover, actuellement détenu par la Fédération des producteurs de bovins du Québec. Chose certaine, le projet de redémarrage des opérations à Saint-Simon est mort dans l’oeuf. Olymel ira de l’avant, mais dans un autre établissement de l’entreprise, dont l’emplacement sera révélé plus tard. S’il y a un coupable dans l’échec des pourparlers avec les anciens travailleurs de Saint-Simon, le syndicat n’a que lui-même à blâmer, suggère M. Beauchamp.« Nous avions informé les travailleurs [de Saint-Simon] que nous devions travailler avec des impératifs de temps très serrés. Nous n’avions pas une grande marge de manoeuvre. Vu le refus de négocier, nous devions passer au plan B », a précisé M. Beauchamp.Ce dernier s’est dit déçu de l’échec des pourparlers avec le syndicat. Il soutient que l’usine de Saint-Simon est bien située et bien équipée, et aurait pu constituer un endroit intéressant pour lancer le nouveau projet.Malgré nos nombreux appels, il a nous a été impossible de recueillir la version des faits du Syndicat des travailleurs d’Olympia ou de la CSN, au moment de mettre sous presse.

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