20 août 2020 - 13:29
Revitalisation du quartier Christ-Roi au centre-ville
Un promoteur achète tout un pâté de maisons!
Par: Martin Bourassa
Photo François Larivière | Le Courrier ©

Photo François Larivière | Le Courrier ©

Cette photo prise à vol d’oiseau permet d’apprécier le pâté de maisons du centre-ville où un promoteur de Châteauguay doit construire son projet d’immeuble résidentiel locatif. Le vaste terrain voisin de la Salle Théâtre La Scène se trouve en face de l’école Lafontaine. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Cette photo prise à vol d’oiseau permet d’apprécier le pâté de maisons du centre-ville où un promoteur de Châteauguay doit construire son projet d’immeuble résidentiel locatif. Le vaste terrain voisin de la Salle Théâtre La Scène se trouve en face de l’école Lafontaine. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Un promoteur immobilier de Châteauguay débarque à Saint-Hyacinthe avec l’ambition de participer activement à la revitalisation du quartier Christ-Roi.

Steve Fortier et ses associés Simon Ouellette et Martin Manseau ont dépensé jusqu’ici plus d’un million de dollars pour mettre la main sur tout un pâté de maisons au centre-ville afin d’y aménager un projet immobilier de type résidentiel locatif.

Cet investissement majeur devrait être lancé l’an prochain, tout juste au côté de la Salle Théâtre La Scène, sur le quadrilatère formé des rues de la Concorde Nord, Saint-Antoine, Robert et Marguerite-Bourgeoys.

Joint par LE COURRIER, le promoteur a confirmé sa venue au centre-ville de Saint-Hyacinthe et son intention de participer à la revitalisation du quartier Christ-Roi.

Il s’est cependant fait avare de commentaires sur ses intentions, se limitant à dire que le projet élaboré en collaboration avec la Ville de Saint-Hyacinthe, Saint-Hyacinthe Technopole et l’architecte maskoutain Justin Viens en était à ses balbutiements. « C’est encore bien embryonnaire, a expliqué Steve Fortier. Je n’ai pas de plans ni de maquette à présenter. Nous n’avons même pas trouvé le nom du projet! Pour l’instant, je ne peux même pas encore chiffrer la valeur de l’investissement. Il y a encore beaucoup de discussions à avoir avec les autorités municipales. »

Actif dans le milieu immobilier depuis une vingtaine d’années, principalement à Sainte-Julie, Saint-Constant, Sainte-Catherine et Senneterre, ce promoteur dit avoir été attiré à Saint-Hyacinthe par le fort potentiel qu’il y perçoit et la forte demande pour des logements de qualité. « On sait que la Municipalité souhaite revitaliser et dynamiser son centre-ville avec d’ambitieux projets et nous souhaitons apporter notre contribution. »

Steve Fortier estime qu’il est encore trop tôt pour savoir si les démolitions se feront en tout ou en partie seulement parmi l’ensemble des propriétés qu’il vient d’acquérir.

Il s’est cependant donné toute la marge de manœuvre requise en procédant depuis le mois de mai à quatre transactions distinctes visant autant d’immeubles locatifs.

Ceux-ci sont situés tout juste à l’extérieur de la zone centre-ville riveraine où le zonage des nouveaux immeubles doit obligatoirement être de six à huit étages avec une série de conditions imposées par la Ville de Saint-Hyacinthe et ses règles d’urbanisme.

En pratique, le promoteur de Châteauguay pourrait donc ériger sur le pâté de maison qu’il vient d’acquérir un immeuble locatif de moins de six étages qui devra être soumis au Règlement sur les plans d’implantation et d’intégration architecturale (PIIA).

Les transactions

C’est par l’entremise d’une société à numéro créée le 1er mai dernier et enregistrée sur le boulevard Ford à Châteauguay que le promoteur immobilier a commencé son magasinage au centre-ville de Saint-Hyacinthe. Il a d’abord jeté son dévolu sur le 1055, rue Saint-Antoine, un duplex évalué à 304 100 $ au rôle triennal d’évaluation de la Ville de Saint-Hyacinthe. Il a déboursé 266 000 $ pour mettre la main sur cette propriété qui avait été acquise par son ancien propriétaire au coût de 190 000 $, il y a dix ans.

Steve Fortier a ensuite frappé un grand coup le 15 juin en bouclant deux transactions. La première pour l’acquisition du triplex situé au 384, avenue de la Concorde Nord, un endroit qui a longtemps abrité une buanderie commerciale. L’immeuble évalué à 253 700 $ a été cédé au promoteur pour une somme de 240 000 $. Les propriétaires précédents avaient acheté cet immeuble pour 180 000 $ en novembre 2009.

La seconde transaction du 15 juin concernait le triplex du 1005, rue Saint-Antoine, évalué à 197 600 $. Il a été vendu pour 200 000 $ par son propriétaire.

Enfin, la dernière transaction en lice remonte au 19 juin, alors que le groupe dirigé par Steve Fortier a payé 350 000 $ pour mettre la main sur le siège social de Centraide Richelieu-Yamaska au 318, avenue de la Concorde Nord. L’organisme était propriétaire de cet immeuble depuis l’automne 2007 pour l’avoir acquis de la fabrique de la paroisse Christ-Roi pour un montant de 205 000 $. Ce duplex commercial est évalué au rôle triennal à 443 300 $.

L’organisme de bienfaisance ne quittera pas le centre-ville pour autant puisqu’il devrait atterrir dans un loyer commercial de la rue des Cascades.

Une cinquième transaction devrait suivre en novembre visant un quadruplex de la rue Robert. « Ce n’est qu’une formalité, tout est réglé », assure Steve Fortier.

Une fois cette ultime transaction complétée, ce dernier possèdera l’ensemble du pâté de maisons.

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