« La CAM, c’est un hybride entre un salon et un marché public », illustre le fondateur, insistant sur le fait qu’une convention de ce genre n’existait pas encore à l’échelle québécoise.
Dès sa première édition, prévue les samedi 26 et dimanche 27 mai, la convention accueillera 200 artistes et des dizaines d’entreprises liées de près ou de loin à l’industrie de la musique, incluant des studios d’enregistrement, des maisons de disques, des luthiers, des producteurs de vinyles, des sérigraphes, des kinésiologues, voire des tatoueurs et des microbrasseries, énumère le fondateur de la CAM.
Samuel Robert a aussi fait appel à trois porte-parole pour promouvoir l’événement : Jessy Fuchs (fondateur de Slam Disques et membre de Rouge Pompier), Vincent Peake (membre de plusieurs groupes, incluant Groovy Aardvark, Grimskunk et Floating Widget) et Tanya Beaumont (directrice de la programmation musicale à CKRL et présidente de l’ARCQ).
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Petite précision du côté des artistes invités : ils seront spécialement divisés selon leur genre musical. Ceux qui désirent rencontrer des musiciens dans les registres folk, pop, indie, jazz, musique du monde et reggae sont attendus le samedi. Quant aux amateurs de rock, de punk, de métal ou de hardcore, leur rendez-vous sera plutôt le dimanche. « Au centre de la salle, il y aura les allées des artistes, divisées selon leur genre, comme si on entrait chez un disquaire vivant, précise Samuel Robert. Pendant la journée, il sera possible d’entendre une playlist de tous les artistes qui participent cette journée-là. Si vous aimez ce que vous entendez, des écrans seront situés un peu partout, affichant clairement le nom du groupe et le numéro de kiosque pour le trouver. »
Chaque kiosque permettra aux visiteurs de rencontrer en personne les artistes, en plus de consulter leur calendrier de spectacles, d’écouter leur musique grâce à un poste d’écoute, de visualiser des performances ou des vidéoclips sur une tablette et d’acheter des produits dérivés. À noter que, malgré l’abondance de musiciens présents, aucune performance live n’est prévue pendant la CAM.
Quel intérêt?
À qui s’adresse cette convention? À tous les mélomanes, bien entendu, mais aussi aux chasseurs de têtes qui veulent découvrir les stars de demain ou des musiciens en quête de nouvelles rencontres. « Moi-même, je ne pensais pas découvrir autant de bonne musique québécoise dans la dernière année », admet Samuel Robert, qui s’est dit « très surpris » par la grande qualité de la musique faite ici, surtout avec le peu de moyens dont disposent les artistes indépendants. « L’industrie du disque va moins bien, mais ça a créé une nouvelle ère pour les musiciens : ça les a rendus plus débrouillards pour arriver à se démarquer », estime-t-il.
Dans un univers où la musique est déshumanisée, il fait également le pari que de rencontrer en personne les créateurs donnera envie d’acheter des produits, de voir plus de spectacles et permettra de créer de nouvelles amitiés. Histoire de donner un incitatif supplémentaire aux visiteurs – on en espère entre 3 000 et 5 000 -, un tirage aura lieu chaque soir pour remettre à une personne la discographie de la journée, réunissant un album de chacun des 100 artistes participants.
Le coût d’entrée à la CAM est de 20 $ par personne (gratuit pour les moins de 11 ans), mais il donne droit à un coupon échangeable contre un album ou un produit à un des nombreux kiosques présents. « L’idée, c’est que personne ne reparte les mains vides », précise le fondateur. La convention est ouverte au public les 26 et 27 mai de midi à 20 h et l’organisation a bien l’intention de répéter l’expérience au même endroit l’année prochaine. Pour plus de détails sur la convention : camquebec.ca.