Cet organisme, qui propose des vacances estivales à une clientèle en déficience intellectuelle ou qui présente des troubles reliés à l’autisme, souhaite amasser la somme de 60 000 $. « Et 60 000 $, c’est le minimum », lance Michel Baril, président d’honneur de la collecte de fonds du Camp Richelieu et propriétaire du concessionnaire Baril Ford à Saint-Hyacinthe.
En effet, les mesures sanitaires découlant de la pandémie ont forcé le camp à revoir son organisation, amputant au passage une partie de ses revenus habituels.
Pour la saison 2021, le nombre de pensionnaires par semaine a été revu à la baisse, passant de 45 à 20. Cette diminution s’explique entre autres par l’obligation de maintenir une distanciation entre les bénéficiaires à l’heure du coucher. Chaque chambre accueillera un seul campeur à la fois plutôt que deux comme les années précédentes. Le ratio d’encadrement a quant à lui été augmenté afin de s’établir à un moniteur dédié par bénéficiaire. Des modifications ont aussi été apportées du côté de la salle à manger afin de respecter les consignes sanitaires.
« Les familles qui ont un proche qui fréquente le camp ressentent une pleine confiance envers nos installations. C’est très important pour nous de garantir aux familles que nos pensionnaires sont en sécurité, surtout en contexte de pandémie », affirme René Leroux, président du Camp Richelieu depuis 15 ans.
En plus de cette réorganisation forcée, le Camp Richelieu peine à se relever des contrecoups financiers découlant du déclenchement de la crise sanitaire. Celle-ci avait d’ailleurs forcé la fermeture du site pour la saison 2020.
« Nous avons un manque à gagner de 28 000 $ en ce moment. L’arrivée de la pandémie, l’année dernière, avait freiné notre campagne de financement 2020. Il faut ajouter à cela l’impossibilité de lever des fonds par le biais de nos événements et les revenus perdus parce que nous aurons moins de campeurs cette année. C’est pourquoi nous encourageons les gens à donner généreusement », fait savoir Michel Baril.
Les opérations du Camp Richelieu, qui reposent sur un budget annuel de 180 000 $, sont financées à parts égales par les subventions gouvernementales, les dons et les revenus de séjours des campeurs.
Toujours en attente d’un feu vert
Il n’y a pas de doute, le Camp Richelieu est prêt à accueillir ses pensionnaires cet été. Or, Québec n’a toujours pas confirmé la réouverture des camps de vacances pour la saison estivale à venir. Cette décision devrait être rendue par le gouvernement le 1er avril.
« On a bon espoir que ça va ouvrir », avance René Leroux. Autrement, le dévoué président redoute les effets négatifs qu’une seconde année de fermeture pourrait avoir sur les campeurs et leurs familles. « Nous avons des pensionnaires qui fréquentent le Camp depuis 10 ou 15 ans. Ils se sont fait de précieux amis et il ne faut pas les priver de ce bonheur. Ça m’a fait tellement mal l’an dernier quand j’ai dû téléphoner aux familles pour les aviser que le camp n’aurait pas lieu », témoigne avec empathie M. Leroux.
Son collaborateur de longue date renchérit : « Le camp change le mal de place pour les bénéficiaires, mais aussi pour les familles. Il permet de leur offrir un répit bien mérité durant l’été. Souvent, quand les parents reviennent après une semaine, leurs enfants ne veulent même plus quitter le camp! Vraiment, le Camp Richelieu fait un travail exceptionnel », estime Michel Baril.
Les citoyens sont invités à faire parvenir leurs dons par la poste à l’adresse suivante : Camp Richelieu de Saint-Hyacinthe, C.P. 422, Saint-Hyacinthe, Québec, J2S 7B8.