Malgré la réputation peu enviable de la rivière, elle comporte tout de même de beaux endroits pour la pêche sportive, soutient Luc Couture. Le Maskoutain est coanimateur de l’émission de pêche Leurre juste et un passionné de ce sport depuis 35 ans.
L’une des zones recherchées par les amateurs de pêche est justement celle du Rapide-Plat, où ont été découverts les premiers poissons morts. Luc Couture se désole aujourd’hui devant ce qui reste de ce bout de rivière. « Tout est mort sur cinq kilomètres, fulmine-t-il, même la barbotte qui peut normalement en tolérer beaucoup. »
Il explique que normalement, les poissons peuvent se réfugier au fond de la rivière lors d’un tel déversement. Cette fois, l’eau était tellement basse qu’il nageait en plein dedans, ne leur laissant aucune chance de survie.
Il craint maintenant que les dégâts n’atteignent un bassin un peu plus en aval, entre Saint-Simon et Saint-Barnabé, a-t-il situé, qui est un autre endroit de choix pour la pêche en été, mais aussi la pêche hivernale.
Ce qu’il déplore encore davantage, c’est le dommage fait au doré jaune, une espèce qui a été réintroduite dans la Yamaska. « Ils [la Ville] ont détruit quinze années d’efforts », a-t-il condamné, rappelant les investissements considérables déployés dans les dernières années pour ensemencer des alevins de doré jaune lors des fameux tournois de pêche sur la rivière.
Luc Couture appelle maintenant la Ville à tenter d’atténuer son erreur en réintégrant des poissons au printemps prochain, une fois que les dégâts du déversement auront été lavés par les crues. C’est une nécessité « si le maire veut vraiment montrer qu’il a la Yamaska à coeur et qu’il veut redorer le blason de la Ville », croit l’animateur.
« Personne ne se doute de la qualité de pêche qu’on peut retrouver dans la Yamaska », a-t-il affirmé, précisant que de nombreux visiteurs viennent dans la région pour y pêcher le doré jaune, mais aussi l’achigan, le brochet ou le maskinongé.