18 octobre 2018 - 00:00
Un signe du destin pour Alain Zouvi
Par: Maxime Prévost Durand
Les finissants de l’École de théâtre du Cégep de Saint-Hyacinthe présenteront au cours des prochains jours la première pièce de la saison, Le Chapeau de paille d’Italie, mise en scène par Alain Zouvi.   Photo Martin Lacasse

Les finissants de l’École de théâtre du Cégep de Saint-Hyacinthe présenteront au cours des prochains jours la première pièce de la saison, Le Chapeau de paille d’Italie, mise en scène par Alain Zouvi. Photo Martin Lacasse

Les finissants de l’École de théâtre du Cégep de Saint-Hyacinthe présenteront au cours des prochains jours la première pièce de la saison, Le Chapeau de paille d’Italie, mise en scène par Alain Zouvi.   Photo Martin Lacasse

Les finissants de l’École de théâtre du Cégep de Saint-Hyacinthe présenteront au cours des prochains jours la première pièce de la saison, Le Chapeau de paille d’Italie, mise en scène par Alain Zouvi. Photo Martin Lacasse

Lorsqu’il a accepté de mettre en scène Le Chapeau de paille d’Italie, première pièce présentée par les finissants de l’École de théâtre du Cégep de Saint-Hyacinthe cette saison, Alain Zouvi souhaitait d’abord et avant tout travailler de nouveau avec les étudiants, trois ans après sa première expérience avec eux. Mais lorsqu’il a commencé à monter le spectacle, un signe du destin a refait surface.


Il s’est souvenu avoir dans sa bibliothèque un livre des œuvres d’Eugène Labiche, qui est l’auteur de cette pièce datant des années 1850. Ce livre, il l’avait retrouvé dans la voiture de son père, le comédien Jacques Zouvi, décédé dans un accident de la route en 1989.

 « Quand je suis allé chercher ce qu’il y avait dans l’auto, il y avait une bouteille de vin brisée – il allait souper chez sa blonde – et il y avait ce livre des œuvres de Labiche. Le livre était tout taché de vin, s’est remémoré Alain Zouvi lors d’un entretien avec LE COURRIER. Quand on m’a demandé de monter la pièce, je n’y ai pas pensé tout de suite, mais je me suis souvenu de ce livre par la suite et je l’ai ressorti de ma bibliothèque. Mon père y avait écrit quelques notes sur Le Chapeau de paille d’Italie. C’était une de ses pièces préférées. Il se préparait sûrement à la remonter ou à la jouer. »

L’histoire du Chapeau de paille d’Italie est celle de Fadinard, un homme qui s’apprête à vivre la plus belle journée de sa vie puisqu’il doit se marier. Sauf qu’une course folle viendra chambouler ses plans. Sur sa route, son cheval mange le chapeau de paille d’une jeune femme qui est au cœur d’une tendre conversation avec son amant. Afin que le mari jaloux de celle-ci n’en découvre rien, Fadinard devra remplacer le fameux chapeau, un modèle d’Italie bien difficile à dénicher.

Véritable comédie d’époque, cette œuvre laisse une place de choix au chant et aux chorégraphies au fil des dialogues. « Cette pièce de Labiche est l’un des plus grands succès du théâtre vaudeville de cette époque », soutient Alain Zouvi.

Les comédiens y sont invités à faire sortir leur esprit comique et à sauter à pieds joints dans cet univers de situations toutes plus inusitées les unes que les autres. « Je voulais que les étudiants se lancent et se défoncent sans trop réfléchir pour laisser échapper leur esprit comique. Les personnages ne réfléchissent pas – évidemment, sinon ils ne feraient pas toutes ces conneries -, mais les acteurs non plus ne réfléchissent pas, ils plongent, puis on ajuste et on jauge par la suite. Ça donne un naturel incroyable. »

Puisqu’on retrouve dix filles et deux gars au sein des comédiens, certains rôles de la version originale ont été féminisés par Luce Pelletier, la responsable du département d’interprétation. « Habituellement, dans ce style de théâtre, ce ne sont pas les filles qui ont les rôles principaux et elles n’ont pas non plus le plateau comique. Elles viennent souvent servir ce que font les gars. Mais là, on a dix filles qui sont entraînées à faire de la comédie et c’est merveilleux de voir ça, souligne M. Zouvi. Je me dis que c’est dommage qu’il n’y ait pas plus de pièces [avec des rôles centraux féminins]. »

Du côté visuel, l’équipe de production a choisi de garder une touche d’époque dans les costumes des différents personnages, mais a préféré créer un décor dynamique à la facture plus moderne avec des murs poussoirs et des changements à la vue du spectateur.

La première représentation du Chapeau de paille d’Italie aura lieu demain soir, le 19 octobre, à la Salle Léon-Ringuet du Cégep de Saint-Hyacinthe. La pièce y sera présentée chaque jour, sauf le lundi, jusqu’au 25 octobre. Pour réserver sa place au coût de 10 $ (5 $ pour les étudiants), on appelle au 450 773-6800 poste 2408.

image