Les plaintes à l’égard de l’ancien lieu d’enfouissement sanitaire, mieux connu sous le nom de Récupération St-Valérien, sont nombreuses depuis les derniers mois. Malgré son apparente dissolution en 2017 à la suite d’une radiation d’office du Registraire des entreprises pour défaut de production de deux déclarations annuelles consécutives, l’entreprise semblait toujours active lors de l’envoi d’un préavis d’ordonnance le 23 février 2022.
Comme décrit dans l’ordonnance émise par le Ministère, ce dernier a informé le propriétaire de son intention de le contraindre à cesser de déposer et de permettre le dépôt de matières résiduelles sur le site, à cesser l’exploitation non autorisée de toute installation de valorisation de matières résiduelles ainsi qu’à transporter les matières résiduelles se trouvant en surface du site. Le Ministère accordait alors 15 jours à M. Lefebvre pour présenter ses observations. Comme aucune observation n’a été transmise par ce dernier, les autorités ont confirmé l’ordonnance.
Joint par LE COURRIER, le maire de Saint-Valérien-de-Milton, Daniel Paquette, se réjouit de la décision émise par le Ministère. Il émet toutefois quelques réserves quant au délai entourant cette procédure. « Le processus décisionnel a pris trop de temps. Je trouve que plus de deux ans d’enquête dans ce genre de situation, c’est trop long lorsqu’on traite un dossier ayant un impact sur l’environnement. Je comprends qu’il y a des procédures à suivre, mais l’enquête aurait dû se dérouler plus rapidement », explique-t-il.
Le conseil municipal de la Ville de Saint-Valérien-de-Milton a en effet reçu de nombreuses plaintes venant de citoyens au cours des dernières années. N’ayant pas ou peu de pouvoir dans ce genre de dossier, la Municipalité a directement contacté le MELCC. À la suite des inspections du Ministère, quatre avis de non-conformité, dont trois en 2021, ont été transmis au responsable pour le non-respect des articles 66 et 22 de la Loi sur la qualité de l’environnement. Quelques mois auront été nécessaires pour déposer, par la suite, un préavis d’ordonnance à l’égard du propriétaire.
Le journal n’a pas été en mesure de joindre Jean-Guy Lefevbre afin de recueillir ses commentaires.