Katherine Hébert, Dany Gervais et Sébastien Couture ont voulu permettre aux consommateurs de faire des choix éclairés alors que le boycottage est le mot d’ordre pour plusieurs pour répondre aux tarifs douaniers imposés par les États-Unis. « Le but était vraiment de redonner aux consommateurs le pouvoir de faire des achats selon leurs valeurs en pouvant faire des choix éclairés », a confié Katherine Hébert en entrevue au COURRIER.
C’est son ami Dany Gervais, qui est programmeur de jeux vidéo, qui a eu l’éclair de génie après avoir entendu le discours de Justin Trudeau le 31 janvier en réponse aux menaces de Donald Trump. Son autre ami programmeur, Sébastien Couture, et Katherine Hébert ont tout de suite été emballés par l’idée.
Celle-ci s’est rapidement concrétisée avec l’aide de l’intelligence artificielle. Le résultat a ensuite été mis sur un site Web avec une option pour prendre en photo les produits, une idée de Katherine.
Depuis son lancement au début février, ce sont environ 2000 utilisateurs qui consultent le site Web chaque jour pour faire des achats éclairés. Celui-ci présente aussi des nuances pour savoir si un produit a été manufacturé au Canada ou non. « Nous ne nous attendions pas à ce que ça devienne populaire aussi vite. Ç’a vraiment fait boule de neige grâce aux réseaux sociaux », a mentionné Katherine Hébert.
Le 8 février, une fonction a aussi été ajoutée pour proposer des alternatives aux produits américains. Une application devrait également suivre, possiblement la semaine prochaine.
Les trois amis voient grand pour ce concept qui pourrait même être adapté internationalement. Ils sont à la recherche de commanditaires pour développer sa version canadienne davantage. Actuellement, les utilisateurs peuvent faire des dons et donner leurs commentaires pour améliorer l’expérience.
À la base, le site Web a été conçu pour les produits qui peuvent se retrouver en épicerie, mais les trois amis aimeraient qu’il serve aussi pour les produits dont il est plus difficile de connaître l’origine comme les vêtements. D’ici quelques années, le site Web pourrait également devenir une plateforme transactionnelle où acheter des produits essentiellement canadiens. « Le but serait aussi de faire pression pour que le Canada se réapproprie des produits », a conclu Katherine Hébert.