Ensemble, les trois chorales interpréteront « Eternal Light », un requiem contemporain du compositeur britannique Howard Goodall.

« L’occasion d’entendre 180 humains chanter ensemble, ça ne se présente pas souvent », souligne la cheffe de chœur Catherine Le Saunier, qui dirige à la fois l’Harmonie vocale de Saint-Hyacinthe et le Chœur de la montagne à Beloeil.

« Il y a déjà eu des collaborations [de l’Harmonie vocale] par le passé, notamment avec le Chœur de Laval, mais d’avoir un projet qui réunit 180 voix, je pense qu’on atteint des sommets », ajoute-t-elle.

L’idée de ce projet d’envergure est née à la suite de la rencontre de Catherine Le Saunier et de Bruno Dufresne, le chef de chœur des Voix de la montagne à Montréal. Ce dernier dirige aussi les Jeunes voix du Chœur de la montagne – une chorale pour les enfants – à Beloeil.

« Au départ, cette collaboration devait avoir lieu [entre le Chœur de la montagne et les Voix de la montagne] avec un troisième chœur de Montréal plutôt que celui de Saint-Hyacinthe, mais ils ont eu des soubresauts et des problèmes techniques et ils se sont retirés du projet. J’ai donc proposé de travailler avec l’Harmonie vocale vu que je dirigeais déjà le chœur et qu’il travaillait déjà sur cette œuvre intéressante que je voulais partager avec les deux autres chœurs », raconte Mme Le Saunier.

Le requiem de Goodall, choisi pour l’occasion, est une œuvre lumineuse qui se démarque par ses « moments d’intensité et de recueillement, de joie et de réconfort ».

Dans la première partie du concert, chaque chœur présentera des œuvres sacrées de son répertoire avant de se réunir en deuxième partie pour interpréter le requiem.

Depuis plusieurs semaines, les trois chœurs impliqués peaufinent les derniers détails afin de livrer un concert à la hauteur du projet : grandiose et enivrant.

« C’est nouveau pour eux [d’être autant à chanter en même temps]. Ils ne se connaissent pas, donc on est en train de s’habituer à se fondre ensemble. Le but d’être 180 choristes sur scène, ce n’est pas de chanter plus fort, mais de chanter mieux, de se fusionner et de créer une cohésion et un fondu dans les sections. C’est une adaptation, mais ça donne aussi toute une palette de nuances qu’on peut aller chercher », mentionne la cheffe de chœur de l’Harmonie vocale.

Catherine Le Saunier assure que le concert amènera les spectateurs – ainsi que les choristes eux-mêmes – à « vivre de beaux moments d’émotions ».

« Une chorale, c’est des humains sans instrument. On est en contact avec le son de l’humain et je trouve que c’est le son le plus touchant et la manière la plus touchante de faire de la musique. C’est une expérience musicale et humaine qui a le potentiel d’être exceptionnelle et vibrante. »

Pour accompagner les trois chœurs, les solistes Hugo Laporte et Monique Pagé ont accepté l’invitation à participer à ce concert unique. Ils ont tous deux chanté pour les opéras de Montréal et de Québec dans leur carrière.

« Monique – qui est aussi vice-doyenne de la Faculté de musique de l’Université de Montréal – a jugé Hugo par le passé pour des examens et des concours. Elle lui avait dit qu’elle espérait qu’ils puissent travailler ensemble un jour. On leur offre leur première collaboration », raconte Catherine Le Saunier avec excitation.

Le concert Lumière éternelle sera présenté le vendredi 26 avril, à 20 h, à la cathédrale Saint-Hyacinthe-le-Confesseur. Les billets sont déjà en vente. Les prix varient entre 35 $ et 65 $ pour les adultes et entre 8 $ et 28 $ pour les jeunes de 21 ans et moins. Les informations se trouvent sur le site Web www. harmonievocalesaint-hyacinthe.com. Une représentation du concert se tiendra également à Montréal, à l’église Saint-Enfant-Jésus, le dimanche 28 avril à 15 h.