Même s’il a disputé les trois épreuves de sélection durant la saison, Ulysse était déjà assuré de retourner à ce rendez-vous, qui rassemble les meilleurs karatékas au pays, en raison de ses résultats enregistrés en 2023. Il sera à l’œuvre autant en kumite (samedi) qu’en kata (aujourd’hui).
Ses participations aux épreuves de sélection, où il a multiplié les 2es places, lui ont surtout permis de peaufiner sa préparation en vue du championnat canadien.
« J’ai été assez stable tout au long de la saison, a mentionné le Maskoutain de 19 ans lors d’une visite du COURRIER au Club de karaté maskoutain en marge d’un entraînement. Comme j’étais déjà sélectionné, j’ai pu essayer de nouvelles affaires, surtout en kata. J’ai aussi tenté quelques nouvelles techniques en combat pour pousser un peu plus loin ce que je faisais l’an dernier. »
S’il n’avait rien à perdre l’an dernier en étant l’un des plus jeunes en action dans la catégorie des moins de 21 ans, l’enjeu sera différent cette fois, convient-il.
« C’est le titre à défendre. […] Les attentes sont un peu différentes », lance Ulysse avec le sourire, déterminé à conserver sa couronne chez les moins de 67 kg.
L’éclosion pour Lohan Cordeau
De son côté, Lohan Cordeau a mérité sa place au championnat canadien en kata grâce à ses performances aux tournois de sélection.
« C’était la première fois que je faisais des compétitions de niveau élite et que je participais aux sélections », a mentionné l’adolescent de 17 ans qui a émergé cette saison.
Dès la première épreuve de sélection, Lohan a donné le ton avec une 2e place en kata dans sa catégorie. Il a ensuite terminé au 3e rang lors des deuxième et troisième épreuves de sélection. Les quatre premiers de la catégorie, au classement cumulatif, accédaient au championnat canadien pour représenter le Québec.
« Je me sentais prêt à essayer. À la première sélection, je n’avais aucune attente et j’ai bien réussi. Ça m’a motivé pour la suite », a-t-il soutenu.
Le championnat canadien représente une opportunité en or qui récompense ses efforts des derniers mois.
« J’y vais d’abord pour gagner en expérience. Je n’ai pas d’attentes, mais c’est certain que je veux bien performer. J’ai hâte de voir comment ça va aller. »
Cap sur Tokyo ensuite
Peu de temps après leur participation au championnat canadien, Ulysse Desmarais et Lohan Cordeau mettront le cap sur Tokyo, au Japon, avec un contingent de sept athlètes du Club de karaté maskoutain afin de participer à la Coupe internationale JKS karate-do.
Les karatékas Steven Rousseau, Cédric Vaillancourt, Félix-Antoine Marquis, Étienne Desmarais – le père d’Ulysse – et Simon Roy seront aussi du voyage en compagnie des entraîneurs du club, Ricardo Ferro et Lucie Hébert.
« C’est une compétition qui regroupe plus de 1200 participants à travers le monde. On a regardé qui avait le potentiel de la faire au sein du club et qui était prêt à s’engager pour y aller parce qu’il y a des frais reliés à ça évidemment », souligne Ricardo Ferro en parlant de la sélection d’athlètes qui représenteront le club au Japon.
Parmi le lot, Simon Roy s’était lui aussi qualifié pour le championnat canadien, en kumite, après avoir participé aux tournois de sélection, mais il a finalement cédé sa place.
« Je ne m’étais pas battu depuis 2019, donc avec la venue de cette opportunité au Japon, j’ai voulu me tester et faire face à un calibre relevé [en participant aux tournois de sélection]. C’était une remise en forme physique et mentale pour prendre confiance en mes moyens », raconte l’homme de 50 ans qui s’est finalement classé au 3e rang en kumite chez les poids lourds de 18 ans et plus lors de chacune des sélections.
Afin de ne pas devoir s’absenter trop du travail, notamment, Simon Roy a préféré faire une croix sur le championnat canadien afin de se concentrer spécifiquement sur son objectif principal, la Coupe internationale JKS karate-do au Japon.