En réponse au projet de stationnement avec kiosque d’information du designer Marcel McDermott que nous présentions dans notre édition du 16 juillet, le directeur général de la SDC, Simon Cusson a aussitôt dévoilé au COURRIER – édition du 23 juillet – les croquis d’un lieu d’animation à ciel ouvert doté d’une scène couverte reliée à un bâtiment de service.
La conseillère du district Cascades, Sylvie Adam, n’a pas caché sa préférence pour ce concept. « C’est un très beau projet et j’y suis favorable. En tant que représentante du conseil à la SDC, j’accompagnais Simon Cusson lorsqu’il est allé le présenter à la direction générale et au maire Claude Corbeil. Ce serait bien maintenant si des conseillers demandaient à le voir », a commenté Mme Adam.
Cette présentation a eu lieu à la fin de 2014, mais par la suite, aucune information au sujet du projet n’a été communiquée au conseil. Parmi les conseillers interrogés, certains s’en sont plaints. « J’ai été surpris de voir ça dans LE COURRIER. Je suis déçu que ça ne nous ait pas été présenté avant », a avoué le conseiller André Beauregard. Cela dit, il préfère nettement le projet de la SDC à celui de M. McDermott. « J’aimerais mieux voir une placette qu’un stationnement à cet endroit. Ça contribuerait à animer le centre-ville, à le dynamiser. C’est sûr qu’il y a la question des coûts, mais ce serait un beau complément au Marché public, où on va investir 5 millions $. »
Brigitte Sansoucy aurait aimé, elle aussi, apprendre l’existence de ces projets autrement qu’en lisant le journal. « Ai-je une opinion là-dessus? Je ne les ai jamais vus. Mai si j’ai à choisir entre les deux, je dirais que je préfère un lieu où il y a de l’animation à un lieu pour les chars », a-t-elle admis. Elle se dit prête à en discuter au conseil, mais signale qu’il n’y a encore rien d’inscrit à ce propos au programme triennal d’immobilisations. « Et la direction générale a ses marges de manoeuvre », ajoute-t-elle.
Le conseiller Jacques Denis est lui aussi ouvert à la discussion. « Le projet de stationnement me semble farfelu. Je préfère, et de loin, le projet de Simon Cusson et je ne serais pas surpris de le voir apparaître à un ordre du jour. À partir du moment où c’est défendable, tout est possible, ça nous appartient », dit-il.
Alain Leclerc en est un autre qui rejette l’option stationnement, mais il n’est guère plus chaud à l’idée d’une place multifonctionnelle comme celle que propose la SDC. « Si c’était temporaire, peut-être, mais si c’est pour être permanent, ce n’est pas une solution très intéressante. Et qui va payer? Il ne faut par perdre de vue que la rue des Cascades est la principale artère commerciale du centre-ville, et à un moment donné, le privé doit prendre la relève », estime-t-il.
Ses collègues Barré et Côté sont du même avis. « Je préconise un projet commercial privé. Cet emplacement est un « prime spot » qui, normalement, devrait être dans la mire de certains développeurs. Il y a d’autres endroits, près de la rivière et de la promenade Gérard-Côté, où réaliser un projetcomme celui de la SDC », croit Donald Côté.
Bernard Barré trouve désolant que rien ne se soit encore réalisé sur le terrain en question, propriété du promoteur Joe Lanni, mais n’en approuve pas pour autant le projet de la SDC. « Des activités en hiver, comme le propose Simon Cusson, je ne crois pas à ça. Au moment où on se parle, il n’y a pas d’intérêt pour la Ville d’investir dans un projet qui devrait être carrément privé. C’est le secteur privé qui devrait s’engager et y trouver son profit », affirme-t-il.
Selon David Bousquet, toutes les idées qui sont mises de l’avant méritent d’être étudiées plus en profondeur, mais pour l’heure, il préférerait un projet immobilier.
Quant au maire Claude Corbeil, qui n’a jamais parlé de la proposition de la SDC, il a répété le 6 juillet, en séance publique, qu’il espérait toujours que l’emplacement soit mis en valeur par un promoteur. Il répondait ainsi à un citoyen qui lui demandait ce que la Ville entendait faire du « carré de sable » devant le Marché public.